vignette|Extrait de l’Almanach royal de 1706 avec plusieurs coquilles (et un bourdon).
Une coquille est une erreur de composition en typographie, consistant à mettre un caractère à la place d’un autre. Le mot s'est généralisé pour désigner toute faute typographique.
vignette|Casse de typographe au musée Champollion, à Figeac.
Au sens strict, la coquille trouve son origine dans la composition au plomb, où il s'agit d'une erreur lors de l'opération appelée distribution consistant à remettre les caractères dans leurs cassetins lorsqu'une impression est terminée. Ainsi, lors d'une nouvelle composition, le typographe prendra dans un cassetin un caractère qui ne devrait pas s'y trouver. Il peut s'agir d'une lettre à la place d'une autre, provenant d'un cassetin voisin, ou de la même lettre mais appartenant à une autre fonte (par exemple un « a » italique à la place d’un « a » romain).
En ce sens, le mot « coquille » désigne non seulement l'erreur et son résultat à l'impression, mais aussi le caractère en plomb mal rangé :
Dans ce sens précis, la coquille n'existe plus aujourd'hui, ou très peu, vu la disparition quasi généralisée de la composition en plomb. Le mot continue toutefois d'être utilisé pour les nouvelles méthodes de composition utilisant un clavier (machine à composer puis photocomposition), et s'est ensuite étendu de l'imprimerie à la dactylographie et à l'informatique. On appelle en effet aujourd'hui « coquille » une faute de frappe où l’on appuie sur une touche voisine de la touche voulue, le résultat étant une lettre à la place d’une autre.
Le mot s'est aussi généralisé à toute faute typographique, que ce soit par omission (bourdon), par addition, par interversion (mastic).
Un journal, donnant des nouvelles de Jérôme Bonaparte, qui était mourant, annonça une amélioration de son état. Le lendemain, on ajouta : Dans la casse française, les caractères « m » et « v » se trouvent dans des cassetins voisins.