La deuxième croisade (1146-1149) est une expédition des chrétiens d'Occident vers la Terre Sainte, lancée en décembre 1145 par le pape Eugène III à la suite de la prise d'Édesse par l'atabeg seldjoukide de Mossoul en 1144, suivi de la conquête du comté d'Édesse, qui met en danger les États latins d'Orient, issus de la première croisade (1095-1099).
Prêchée en France et dans le Saint-Empire par Bernard de Clairvaux en 1146, l'expédition en Terre sainte commence, avec la participation du roi de France Louis VII, accompagné de son épouse Aliénor d'Aquitaine, et de l'empereur Conrad III, par la traversée de l'Empire byzantin par voie de terre. Arrivés sur place à la fin de 1147, les Croisés subissent plusieurs défaites face aux Turcs seldjoukides, puis à Damas, qu'ils ne parviennent pas à prendre (juillet 1148), de sorte que l'expédition s'achève en 1149 par un retour à la situation de 1146.
Cette expédition vers la Terre Sainte est associée avec des opérations sur deux autres théâtres de conflit des Chrétiens d'Occident : la péninsule Ibérique, où a lieu depuis le la guerre de reconquête des chrétiens sur les musulmans, et les pays de la mer Baltique, où ils sont aux prises avec des populations païennes (polythéistes) principalement slaves.
La rupture politique entre l'Empire romain d'Occident, qui disparaît en 476, et l'Empire romain d'Orient, qui devient l'Empire « byzantin », est prolongée par un écart religieux de plus en plus grand entre deux formes de christianisme qui se séparent formellement lors du schisme de 1054 entre les chrétiens qui reconnaissant l'autorité suprême de l'évêque de Rome, successeur de Saint Pierre, le pape, et les chrétiens grecs, à l'origine associés à l'Empire byzantin, désormais en partie sous domination musulmane, dirigés par des patriarches autonomes (Constantinople, Antioche, Alexandrie).
L'Empire byzantin subit des pertes considérables à partir du , lorsqu'il est attaqué par les armées musulmanes de Mahomet (570-630), puis des califes omeyyades.