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L'orthogenèse (du grec « ortho » (droit) et « genesis » (génération)) est une théorie biologique néo-lamarckienne. L'orthogenèse suppose l'idée d'une direction à l'œuvre dans l'évolution. thumb|Papillons du genre Papilio dans Die Artbildung und Verwandtschaft bei den Schmetterlingen de Gustav Eimer (1889-1895). Le terme « orthogenèse » est né en 1893 sous la plume du biologiste néo-lamarckien Johann Wilhelm Haacke (1855-1912). Il fut popularisé par Gustav Eimer (1843-1898), un zoologiste suisse-allemand, qui formula en 1897 une « loi d’orthogenèse ». Selon cette loi, « la transformation d’une espèce peut se dérouler selon une direction immuable, sans rapport avec l’utilité, et qui ne peut donc donner prise à la sélection. » Elle se traduit par la progression, ou la régression, d’un (ou de plusieurs) caractère(s). N’étant pas soumise au contrôle de la sélection naturelle, elle peut mener à une situation catastrophique nommée hypertélie et provoquer l’extinction de l’espèce. Selon Gustav Eimer, l’orthogenèse doit s’expliquer en des termes physico-chimiques. Sa « loi » combine l’influence de facteurs externes et internes à l’organisme. Selon sa conception, les variations ne s’effectuent ni au hasard, ni dans tous les sens. La sélection naturelle ne joue quant à elle qu’un rôle secondaire. Lors d’une conférence prononcée à Leyde en 1895 et intitulée « Sur l’évolution dans une direction déterminée, et sur l’incapacité de la sélection darwinienne dans la formation des espèces », Eimer s’attaqua à ce que l’on considère généralement comme l’une des réussites du darwinisme : l’explication du mimétisme. Le zoologue nia que les dessins sur les ailes des Papillons aient valeur adaptative : le prétendu « mimétisme » serait dû à l’action de circonstances identiques sur des organismes différents, et au respect chez ces derniers des mêmes lois structurales contrôlant la coloration.