Les Siciliens sont les habitants de la Sicile, une région autonome d'Italie ; ils constituent une partie des Italiens.
L'ethnonyme est anciennement mentionné sous la graphie Sycillien. Il s'agit d'un emprunt au latin médiéval sicilianus ; lui-même issu de Sicilia, nom latin de la Sicile.
En sicilien : siciliani ou sìculi.
D'après Carlo Denina, l'origine des premiers habitants de la Sicile n'est guère moins obscure que celle des premiers Italiens. Selon lui, il n'est pourtant pas douteux qu'une grande partie de ces individus soient allés en Sicile en provenance de l'Italie, d'autres de la Grèce, des côtes de l'Asie et de l'Afrique.
Thucydide, qui est cité sur ce sujet, a dit que les Siciliens étaient venus de l'Ibérie ; mais il est très évident, par le passage même que l'on en cite, que par Ibérie il entendait l'Italie occidentale, ou la Ligurie, qui comprenait alors une grande partie de la péninsule. Il dit lui-même qu'on y parlait l'osque. Or, l'osque était le langage d'une partie méridionale du royaume de Naples, entre le Latium et la Campanie, entre la ville de Rome et celle de Naples ou de Capoue ; et il est assez prouvé que ce district avait été occupé très anciennement par des Liguriens, appelés souvent Ibériens.
Ce même historien dit ailleurs que, de son temps, on parlait en Sicile trois langues différentes : l'osque, la grecque et la phénicienne. Ainsi la plupart des habitants étaient venus des côtes voisines de l'Italie où étaient Capoue, Gaëta et les Osques ; de la Grèce continentale au centre de laquelle étaient les Thessaliens ; des côtes de l'Asie et de l'Afrique, occupées par des Phéniciens, peuples de la Syrie, et des Carthaginois-Africains, dont le langage était au fond le même que le phénicien. Il était donc assez naturel que les Siciliens tinssent plus ou moins du caractère de ces trois nations ; et comme les Romains n'avaient pas bonne opinion du caractère des Grecs ni des Liguriens et encore moins des Carthaginois, c'est de là qu'est venu l'axiome Insulani mali, Siculi autem pessimi.