Protectorat français à partir de 1842, colonie à partir de 1880, la Polynésie française est devenue territoire d'outre-mer (TOM) en 1946 puis collectivité d'outre-mer (COM) en 2003.
La collectivité a porté le nom d'Établissements français de l'Océanie de 1885 à 1957, de Polynésie française depuis cette date.
Histoire de la Polynésie française
Sous le nom d'Établissements français de l'Océanie, la Polynésie française est une colonie de 1880 à 1946. La Constitution de la République (1946) lui donne le statut de territoire d'outre-mer de l'Union française.
Gouvernement provisoire et République (1945-1958)
En 1945, les EFO élisent pour la première fois un député : c'est le pasteur Charles Vernier principal dignitaire de l'Église évangélique et spécialiste de la langue tahitienne. En 1946, il cède volontairement la place à un proche, Georges Ahnne. Mais celui-ci décède en 1949 et les élections qui s'ensuivent opposent deux membres importants de l'Église évangélique : Pouvanaa Oopa, qui est élu, et Charles Vernier. Peu après, Pouvanaa fonde un véritable parti, le Rassemblement démocratique des populations tahitiennes (RDPT).
À partir de 1949, la vie politique est dominée par le RDPT. Face à lui apparaît l'Union tahitienne de Rudy Bambridge, qui poursuit sur la trace de Charles Vernier, retourné en métropole. Une certaine autonomie est accordée en 1957 grâce à la loi-cadre dite Loi Defferre sur les TOM de l'Union française.
La République
De 1958 à 1977, un certain colonialisme
En 1958, la Polynésie française, comme tous les autres TOM à l'exception de la Guinée, vote « oui » au référendum constitutionnel de septembre, entrant ainsi dans la Communauté française. Mais tandis que les pays africains choisissent l'indépendance dès 1960, cinq TOM préfèrent, en raison de la faiblesse de leur population, rester attachés à la République française : outre la Polynésie, ce sont la Nouvelle-Calédonie, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Côte française des Somalis et l'archipel des Comores.