Michel Aglietta, né le à Chambéry, est un économiste français.
Actuellement professeur émérite de sciences économiques à l'Université Paris-Nanterre, il est également conseiller scientifique au CEPII, membre de l'Institut universitaire de France et professeur de macroéconomie au sein de la majeure Sustainability and Social Innovation de l'HEC Paris. Il a été membre du Cercle des économistes et, de 1997 à 2003, du Conseil d’analyse économique auprès du Premier ministre. Il est nommé membre du Haut Conseil des finances publiques par le président du Sénat Jean-Pierre Bel le .
Spécialiste des questions de régulation économique, Michel Aglietta a en particulier travaillé sur les nouvelles stratégies boursières sacrifiant l'emploi à la rentabilité et leurs conséquences macroéconomiques.
Michel Aglietta est l'un des fondateurs en 1976, avec Robert Boyer, de l'école de la régulation.
Diplômé de l'École polytechnique (Promotion X1959), sa sensibilité et son intérêt pour les éléments théoriques du débat politique le poussent à choisir, en 1961, l'ENSAE comme école d’application.
En , Michel Aglietta soutient sa thèse à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, intitulée Régulation du mode de production capitaliste dans la longue période. Prenant exemple des États-Unis (1870-1970). Elle fonde l'école de la régulation. Le jury de sa soutenance se compose des professeurs Raymond Barre, H. Brochier, Carlo Benetti, J. Weiller et Edmond Malinvaud.
Il est reçu à l'agrégation de sciences économiques en 1976.
En 1964, il commence sa carrière en tant qu'administrateur de l'Insee au sein de la division des programmes, division qui collabore alors avec le Commissariat général du Plan au moment où Charles de Gaulle pose la planification comme une obligation pour l’économie française.
Il participe à la conception du premier modèle économétrique français qui s’appelait FIFI.
Travaillant sur la croissance de moyen terme pour la planification française, il est concerné par le dépassement de la conception de la politique économique qui régnait à l’époque.