La Thrymskvida ou Þrymskviða (« Chant de Thrym » en vieux norrois) est un poème de l’Edda poétique racontant le vol du marteau de Thor par le géant Thrym et sa récupération. Il est d'ailleurs également connu sous le nom d’Hamarsheimt (« Récupération du marteau » en vieux norrois).
Il s'agit d'un poème en trente-deux strophes transmis par le Codex Regius.
Un matin en se réveillant, Thor ne retrouve pas son marteau (strophe 1). Il se confie à Loki et tous deux se rendent chez Freyja, à qui ils demandent son habit de plumes (3). Elle accepte de le leur prêter (4) et Loki vole jusqu'au monde des géants (5). Là siège Thrym (6), avec qui s'engage un dialogue (7). Le géant avoue avoir caché le marteau de Thor, et ne consent à le rendre que si on lui remet Freyja pour femme (8). Loki retourne alors à Ásgard (9). Interrogé par Thor (10), il lui fait part de ce qu'il a appris (11). Les deux dieux retournent chez Freyja, à qui ils demandent de s'apprêter à partir pour le monde des géants (12). Mais celle-ci refuse avec colère et le grand « collier des Brisingar » se rompt (13). Tous les dieux se réunissent alors pour trouver un moyen de récupérer le marteau (14). Heimdall suggère de déguiser Thor en Freyja et de mettre à son cou le collier (15-16). Dans un premier temps, Thor refuse, craignant que l'on doute de sa virilité (17). Mais Loki fait valoir que si le marteau n'est pas récupéré, les géants envahiront Ásgard (18). Thor se laisse finalement travestir (19). Quant à Loki, il se déguise en servante (20), et tous deux partent pour le monde des géants (21).
Thrym prépare sa halle pour accueillir Freyja (22), pour qui il éprouve un grand désir (23). Les deux dieux arrivent pour le dîner, au cours duquel Thor dévore entre autres un bœuf et huit saumons, arrosés de trois tonneaux d'hydromel (24). Comme Thrym s'étonne de cet appétit (25), Loki lui explique que Freyja n'a pas mangé depuis huit jours, tant était grande son excitation de venir au monde des géants (26). Voulant embrasser sa fiancée, Thrym est ensuite épouvanté par son regard féroce (27).