Dans la mythologie nordique, le collier des Brísingar (Brísingamen ou Brísinghamen en vieux norrois) est le collier de la déesse Freyja.
Men signifie « collier » ; les Brísingar n’ont pas été identifiés. Dans plusieurs occurrences, on trouve le terme men Brísinga : l'antéposition du déterminé men montre que la forme Brísinga désigne des personnes. Selon Jean Haudry, les Brísingar seraient initialement des « feux divins ».
Le collier des Brísingar est évoqué dans plusieurs légendes germaniques, sous des formes quelque peu christianisées. que Freyja le reçut en don du roi Alberich.
La mention la plus ancienne du collier remonte au poème épique anglo-saxon Beowulf sous le nom de Brosinga mene (litt. . Dans ce récit, le bijou est volé à Eormenric (roi goth du ) par l'un de ses anciens compagnons, Hāma (germ. *haiman-, franç. Aymon, v. isl. Heimir) qui le rapporte à la « citadelle brillante » couverte de boucliers dorés (probablement la Valhöll). Par la suite, Hāma semble s’en défaire ou le perdre. Le collier réapparaît avec la reine du Danemark, qui l’offre à Beowulf pour avoir tué Grendel. Le héros le remet ensuite à sa reine, Hygd, à son retour à Götaland. L’époux de celle-ci, le roi goth Hygelac, le perd au cours d’une expédition en Frise, où Beowulf le récupère de nouveau.
Dans le chant de Thrym, Freyja est invitée par les dieux à épouser un géant. Mais elle refuse avec colère et le grand « collier des Brisingar » se rompt. Tous les dieux se réunissent alors pour trouver un moyen de récupérer le marteau de Thor. Heimdall suggère de déguiser Thor en Freyja et de mettre à son cou le collier.
Il existe plusieurs allusions au mythe du vol par Loki du collier des Brísingar. Dans le poème scaldique Haustlǫng 9, et dans Skáldskaparmál 16, un kenning pour désigner Loki est . Le poème scaldique Húsdrápa, préservé en partie dans le Skáldskaparmál, mentionne que Loki a volé l'objet précieux à Freyja. Celle-ci demande à Heimdall de le retrouver et ils découvrent que Loki en est le voleur.