vignette|La hiérarchie céleste (Grèce, )
L'expression hiérarchie céleste désigne, dans la théologie chrétienne, une stratification systématique des créatures angéliques. La classification des anges selon Thomas d'Aquin est reconnue par le magistère de l'Église catholique. Elle est enseignée dans les principales universités catholiques pontificales en cours d'Angélologie et Démonologie pour les futurs prêtres-exorcistes. Il ne s'agit pas d'un dogme, mais d'un aboutissement d'une longue réflexion théologique. Sa formulation classique se développe à partir du , dans l'œuvre du Pseudo-Denys, en même temps que la notion de hiérarchie ecclésiastique, et par analogie avec celle-ci.
vignette|Les neuf figures angéliques représentent les neuf rangs des anges. Vitrail à l’.
La Bible distingue diverses sortes de créatures célestes : outre les Anges proprement dits (nommés ou pas), on trouve chez Isaïe des Séraphins, chez Ézéchiel des Chérubins, chez Paul des Trônes, des Dominations, des Principautés, des Puissances, des Vertus et des Archanges. Au total, de l'Ancien au Nouveau Testament, il en existe neuf catégories différentes.
Ainsi que le rapporte un Sermon de Saint Grégoire le Grand, cité dans le bréviaire :
Cependant, le concept d'une hiérarchie entre ces êtres spirituels prend plutôt sa source dans la tradition apocryphe juive, mais aussi dans le contexte religieux et philosophique de la période hellénistique. C'est donc à partir de matériaux d'origines variées que les Pères de l'Église ont opéré un travail d'ordonnancement systématique des anges. Celui-ci aboutit, dès la seconde moitié du , à une division en neuf chœurs angéliques, divisés en trois triades ; à savoir, par ordre d'importance : les séraphins, les chérubins et les trônes, puis les dominations, les vertus et les puissances, enfin les principautés, les archanges et les anges. C'est ainsi que l'on voit apparaître l'ordre classique sous la plume de saint Ambroise de Milan « Dominus noster Jesus ...