La campagne de Norvège, qui dura du au , fut la première confrontation terrestre directe entre les forces alliées — Royaume-Uni, France et Pologne — et les troupes de l’Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale.
La principale raison ayant conduit l’Allemagne à occuper la Norvège était la dépendance de son industrie vis-à-vis du minerai de fer suédois, qu’elle recevait depuis les ports norvégiens dont Narvik. En sécurisant ses accès à ces ports, l’Allemagne serait en mesure de recevoir son approvisionnement en minerai et ce malgré le blocus maritime imposé par la Royal Navy. De plus, cela permettait tant aux Alliés qu’à l’Allemagne de s’opposer sans risquer pour autant une guerre de tranchées à grande échelle que les deux côtés redoutaient. Alors que la bataille de l'Atlantique prenait de l’ampleur, le contrôle des aérodromes norvégiens, comme celui de Stavanger, devenait d’une importance de premier ordre, car ils permettaient aux avions de reconnaissance allemands d’opérer dans l’Atlantique Nord, sans avoir à survoler ou à longer de trop près les côtes britanniques.
Bien que cette campagne se soit soldée par une victoire allemande, elle eut pour inconvénient de mobiliser la majorité de la Kriegsmarine et plusieurs divisions de la Wehrmacht, au détriment du front occidental.
La France et le Royaume-Uni avaient tous deux signé par le passé des traités d’assistance militaire avec la Pologne et de ce fait, deux jours après le début de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, le , les deux pays déclaraient la guerre à cette dernière. Toutefois, aucun d’entre eux n’entreprit d’ouvrir un front à l’Ouest, et aucune confrontation d’envergure n’eut lieu entre les deux parties pendant ce que l’on appela la drôle de guerre.
Côté allié, la stratégie était surtout défensive et consistait à attendre le choc retranché dans la ligne Maginot, et à se préparer à intervenir en Belgique en cas de violation de la neutralité belge par les Allemands.