Les Arméniens de Géorgie ou Arméniens géorgiens (tr ; Virahayer) sont des Arméniens vivant en Géorgie. La communauté arménienne est principalement concentrée dans la capitale Tbilissi, la République autonome d'Abkhazie et la région de Samtskhé-Djavakhétie.
Des historiens et chroniqueurs arméniens médiévaux, dont Moïse de Khorène, Lazare de Pharbe et Fauste de Byzance, ont chroniqué la vie des Arméniens en Géorgie.
À Tbilissi, une grande vague de colons arméniens arrive à partir de 1122, après la libération du Caucase des Turcs seldjoukides par les forces géorgiennes et arméniennes sous David IV et Tamar de Géorgie.
Après la conquête russe de la région, les Arméniens d'Erzurum fuyant les persécutions dans l'Empire ottoman et la dynastie Kadjar arrivent en masse à Tbilissi, jusqu'à composer 40 % de la population de la ville. La plupart des maires et des commerçants de la ville arméniens, et une grande partie de la vieille ville est construite par des Arméniens. Le quartier d' en particulier est peuplé d'Arméniens, et on y trouve le Cimetière arménien de Tbilissi. De nombreux réfugiés chrétiens arméniens et grecs s'installent dans la région à la suite du traité de Turkmantchaï en 1828 et du traité d'Andrinople l'année suivante.
Guerre arméno-géorgienne
À l'issue de la Première guerre mondiale, Akhalkalaki et le sud du Lorri sont cédés à l'Empire ottoman par les traités de Batoum, signés en respectivement par la Géorgie et par l'Arménie, alors que les Géorgiens, aidés des Allemands, prennent le contrôle du Nord du Lorri. À ce moment naissent les prétentions rivales arméno-géorgiennes. En , les Turcs se retirent du Sud du Lorri, qui passe sous le contrôle des Arméniens, mieux informés et qui en profitent pour faire une incursion dans le Nord du Lorri avant de s'en retirer ; la tension reste cependant sérieuse à la frontière entre les deux républiques. Un bref affrontement a lieu du 8 au entre Arméniens et Géorgiens au sud du district. C'est alors qu'un soulèvement arménien dans le Nord du Lorri, source d'accusations réciproques, précipite les deux républiques dans la guerre.