Le premier concile de Nicée (en latin : Concilium Nicænum Primum) est un concile général des évêques de l'Empire romain qui se tint à Nicée (aujourd'hui İznik, en Turquie) en Bithynie, du au , sous l'égide de l'empereur Constantin Ier.
Le concile avait pour objectif de résoudre les problèmes qui divisaient alors les Églises d'Orient, problèmes disciplinaires et surtout problème dogmatique mis en évidence par la controverse entre Arius et son évêque Alexandre.
Il est considéré comme le premier concile œcuménique du christianisme primitif. Il forme, avec le premier concile de Constantinople de 381, l'un des deux conciles considérés comme œcuméniques par l'immense majorité des Églises chrétiennes. Toutefois il faut noter l’absence au concile des donatistes et des novatiens.
Ossius de Cordoue
Après que Constantin fut devenu maître de l'empire, le grand nombre de dissensions au sein du christianisme s'imposa rapidement à lui comme un problème à résoudre. En effet, au-delà du schisme de Melitios de Lycopolis qui perdurait et de la question de la Pâque quartodécimaine qui agitait les esprits, les disputes ariennes commençaient à diviser l'Église. Au témoignage d'Eusèbe de Césarée, elles avaient commencé à Alexandrie et s'étaient étendues sur l'Égypte, la Libye, la haute Thébaïde et menaçaient d'autres provinces encore : .
Eusèbe de Césarée rapporte que, mis au fait de ces dissensions, l'empereur essaya tout d'abord de les apaiser en envoyant, à Alexandrie, une missive ayant pour but de réconcilier les partis antagonistes : Alexandre d'Alexandrie et Arius. Préservée dans Vie de Constantin (Vita Constantini), elle nous dresse le portrait d'un homme préoccupé de l'unité de son empire et des conséquences qu'un schisme religieux pourrait avoir à son endroit, un homme soucieux d'établir la concorde et la paix et indifférent à orienter ou déterminer ce en quoi il convient de croire. Pour porter cette lettre et négocier la paix, Eusèbe raconte que Constantin envoya un homme pieux et solide dans sa foi, sans toutefois en préciser l’identité.