Lucien Georges Mazan, dit Lucien Petit-Breton, né le à Plessé (Loire-Inférieure) et mort le à Troyes (Aube) à la suite d'un accident de la circulation sur le front, est un cycliste français. Il passe son enfance en Argentine où son père, artisan horloger-bijoutier, s'installe dans les après une défaite électorale. Il y fait ses débuts en compétition et se fait appeler « Petit-Breton » pour cacher à sa famille ses participations aux épreuves cyclistes, une passion que son père désapprouve.
De retour en France, Lucien Petit-Breton obtient très vite des résultats probants et se constitue un palmarès très riche. Vainqueur du Tour de France en 1907 et 1908, il est le premier coureur à remporter deux fois l'épreuve. Il y compte par ailleurs sept victoires d'étapes. Rouleur d'exception, il gagne le Bol d'or en 1904, une épreuve sur piste de . Lucien Petit-Breton compte également des succès sur des classiques prestigieuses : Paris-Tours, Paris-Bruxelles, ainsi que la première édition de Milan-San Remo en 1907. Ces victoires en font l'un des coureurs les plus titrés d'avant-guerre. Observateur averti de son sport, il signe plusieurs chroniques dans l'hebdomadaire La Vie au grand air pour lequel il couvre notamment le Tour de France.
Affecté au du Train lors de la Première Guerre mondiale, il est victime d'un accident de la route alors qu'il se rend au front et succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Il est, avec Octave Lapize et François Faber, l'un des trois vainqueurs du Tour morts pour la France lors du premier conflit mondial.
Lucien Mazan naît le à Plessé, dans la Loire-Inférieure. Son père, Clément Mazan (1857-1920), exerce la profession d'horloger-bijoutier. En 1880, celui-ci se lance en politique et se présente notamment l'année suivante aux élections législatives où il essuie un revers cinglant. Il perd rapidement une importante partie de sa clientèle et donc son rang social. À cette époque, l'Argentine cherche à se développer en attirant des artisans européens qualifiés.