vignette|Basmala sur des panneaux en céramique exposés au département des arts de l'Islam du musée du Louvre (Syrie, )
La ou le basmala (بَسْمَلَة) est la formule bismillāhi r-Raḥmāni r-Raḥīmi (ar) — « Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux » —, qui figure au début de chaque sourate du Coran, à l'exception de la neuvième, at-Tawba. Par la suite, la formule est aussi devenue largement utilisée, dans différents contextes : au début de textes de différentes sortes, ou encore elle est récitée avant nombre d'actions de la vie quotidienne, le plus souvent dans sa version abrégée bismillah (ar), signifiant « Au nom de Dieu ».
vignette|Basmala en style kufi sur la façade de la mosquée Bou Ftata à Sousse.La basmala est donc la formule qui ouvre toutes les sourates, excepté la neuvième. Les avis ont divergé quant à son statut : est-elle un verset dans chaque sourate qui commence par elle ? Est-elle un verset de la première sourate du Coran, al-Fatiha ?
On relèvera que la basmala n'apparaît dans le texte coranique lui-même (et non pas au début d'une sourate) qu'une seule fois, au verset 30 de la sourate 27, an-Naml: elle est en tête d'une lettre que le roi Salomon a envoyée à la reine de Saba :
La sourate al-Fatiha est la seule sourate dont la basmala a été considérée comme un verset, comme le montrent les éditions basées sur la version canonique du Caire (1923), si bien que la sourate en compte sept. À l'inverse, certains arabisants l'ont exclue, comme Richard Bell, et la sourate en a donc six.
Le choix d'inclure la basmala comme verset permettrait de s'accorder avec Coran 15:87, dans lequel de nombreux oulémas voient une allusion à la Fatiha, et qui dit ceci : ou (ar, ). Mais tant Jacques Berque que Régis Blachère relèvent qu'il est très difficile de savoir ce que sont exactement ces « sept redoublements » ou ces « sept répétées » (ar, ), et que l'exégèse de ce verset est délicate, si bien qu'elle ne fait pas l'unanimité.