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Les histoires de fantômes sont un sous-genre du fantastique.
Dans ces histoires, le fantôme est souvent le héros et a une personnalité et une identité bien à lui. Le genre peut aussi donner lieu à des récits centrés uniquement sur les fantômes ou les morts.
En littérature, les esprits apparaissent déjà dans l'Odyssée d'Homère vers la fin du , lors du séjour d'Ulysse aux Enfers. Dans le Tanakh, ou Bible hébraïque, la Sorcière d'Endor, qui peut être comparée à un médium spirite, possède un talisman qui lui permet d'invoquer le fantôme du prophète Samuel récemment décédé, à la demande de Saül, roi d'Israël. Dans ses Lettres, Pline le Jeune décrit déjà le fantôme avec les chaînes qui se retrouvent souvent associées à l'ectoplasme dans la littérature. Hors de la culture occidentale, les esprits sont connus dans la civilisation arabe, comme en témoignent certains contes des Mille et Une Nuits, comme au Japon avec Le Dit du Genji, œuvre majeure de la littérature nippone du .
Les fantômes apparaissent chez les Romains dans la comédie latine de Plaute, Mostellaria, ou le Revenant, reprise plus tard par plusieurs auteurs, notamment par Regnard en 1700, et dans les tragédies de Sénèque, auteur qui eut une influence décisive sur le théâtre élisabéthain et, tout particulièrement sur William Shakespeare, dont plusieurs pièces comptent des fantômes : Richard III, Hamlet, ou encore le roi Duncan dans Macbeth. C'est ainsi que la présence du fantôme devient un motif courant qui donne lieu au développement des histoires de fantômes en Angleterre, par le truchement du roman gothique, dans une forme toutefois plus policée et qui use souvent du format de la nouvelle. Très en vogue dans l'Angleterre et l'Amérique du , les histoires de fantômes sont fréquemment publiées pendant le temps de Noël. C'est ainsi que Charles Dickens, Nathaniel Hawthorne, Henry James et, dans un registre parodique, Oscar Wilde, se sont prêtés à l'exercice.