Une fiction est un espace plus souvent imaginaire que réaliste qui peut servir de cadre pour le récit d'une histoire. Les personnages qui y sont décrits sont dits « personnages fictifs ». Une œuvre de fiction peut être orale ou écrite, du domaine de la littérature, du cinéma, du théâtre ou de l'audiovisuel (la radio, la télévision, le jeu vidéo et voire d'autres formes qui se développent sur internet).
Pour les contes ou le médiéval fantastique (heroic fantasy), il ne s'agit pas pour le lecteur/spectateur de croire temporairement en la véridicité des faits présentés. Les contes décrivent alors de manière métaphorique l'univers dans lequel vit l'enfant.
Jean-Luc Moreau a créé en 1992 le concept romanesque de dans lequel se retrouvent des auteurs tels que François Coupry, Hubert Haddad, Frédérick Tristan, etc.
Dans Le Propre de la fiction (1999), Dorrit Cohn, professeur à l'université Harvard, affirme que la fiction a des caractéristiques propres et reconnaissables : dialogues, style indirect libre, etc. En d’autres termes, la fiction n’est pas une question de degré, mais de « genre ».
Pour de nombreux théoriciens, parmi lesquels Thomas Pavel, Marie-Laure Ryan ou Françoise Lavocat, la fictionnalité est une question de degré : il n’y a pas de frontières nettes entre la fiction et la non-fiction. En effet, de nombreux textes sont hybrides.
Pour Jean-Marie Schaeffer, auteur de Pourquoi la fiction ? (1999), la fiction, avant de renvoyer à la littérature ou à l'art en général, est une compétence psychologique que le petit enfant apprend dès ses premières années. Dès lors, la fiction est ce avec quoi
Dans L’histoire est une littérature contemporaine (2014), l’historien Ivan Jablonka affirme que la « fiction de méthode » entre dans la construction du savoir sous la forme d’une « hypothèse étayée par des sources », d’une « question en suspens », d'un concept heuristique, voire d’une uchronie. La fiction étant sollicitée pour sa « vertu cognitive », elle possède une référentialité.