Un canif (prononcé ), ou encore couteau de poche ou couteau pliant, est un couteau dont la ou les lames se replient dans le manche. Le mot français canif est cité en 1441-42 sous la forme quenif et sous sa graphie actuelle en 1611. Il est probablement dérivé du francique *knif, tout comme le mot anglais knife. Au Moyen Âge, le canif se nomme « canivet » « canivel » ou « quenivet ». L'inventaire de 1418, recensant les biens du château de Vincennes mentionne . vignette|gauche|upright=0.6|La montre un canif droit monté, tel que décrit par Jean-Jacques Perret dans L'art du coutelier.|alt=Reproduction en noir et blanc d'une planche ancienne montrant plusieurs pièces de canifs en cours de montage. L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Diderot, D’Alembert et Voltaire, indique que le canif est une . De même, Jean-Jacques Perret (1730-1784) distingue en 1771 dans son Art du coutelier, les canifs droits des canifs fermants. La description qu'il fait du montage des canifs montre bien que dans son esprit, un canif sert à entretenir les plumes utilisées pour l'écriture : . Il ajoute d'ailleurs : . Camille Pagé explique en 1896 que le canif est un petit couteau à tranchant très fin. Il mentionne une longue liste de canifs d'écrivain, dont un canif à ressort dont le manche sert de coupe-papier et un deuxième à deux lames dont l'une est utilisée pour couper les cors. Le terme « canif » est souvent remplacé par ceux de « couteau de poche » ou de « couteau pliant ». On trouve également « couteau fermant » et « couteau à virole ». Selon Auguste-Denis Fougeroux de Bondaroy (1732-1789), certains couteaux fermants se nomment Jambettes, Dauphines, Eustache-Dubois ou encore couteaux à la capucine. Des couteaux pliants de femme, fabriqués à Thiers, se sont appelés mossudes aux . L’acception contemporaine de « couteau de poche » ne porte pas à confusion. Il n’en est pas de même avant le .