Mérenptah (ou Mineptah, Merneptah) (né entre -1269/-1262, mort vers -1203) est le quatrième pharaon de la (-1213 à -1203).
Treizième fils de et d'une Grande Épouse Royale, ayant survécu à son père, il hérite d'un pays au faîte de sa gloire, dominant une vaste partie de la région et qui sort d'une longue période de paix consécutive notamment au traité de paix passé avec les Hittites, l'autre puissance internationale du moment. Le pays jouit alors d'une grande prospérité et est couvert de monuments à la gloire des dieux et de pharaon.
Cette stabilité est remise en cause par de nouveaux dangers auxquels Mérenptah a dû se confronter dès le milieu de son règne en l'an 5 lors d'une tentative d'invasion massive du pays par les Libyens menés par Meryey. Il sort vainqueur de cette épreuve et restaure la puissance du pays sur toutes ses frontières.
Avec sa mort commence la crise dynastique qui devait fatalement se produire à cause du trop long règne de son père et de la multitude de ses descendants mâles qui tôt ou tard réclameraient le trône.
vignette|Relief représentant Mérenptah en prince héritier, orné sur le front de l'uræus royal, symbole de sa destinée - Musée du Louvre.
Mérenptah est le treizième fils de et de la grande épouse royale Isis-Néféret.
Sa principale épouse se nommait . Plusieurs membres de la famille royale portaient ce nom à cette époque et l'identité exacte de cette épouse est encore débattue. Plusieurs hypothèses ont été proposées :
il pourrait s'agir de la fille de , cette hypothèse est fragile car, dans la documentation, jamais la reine Isis-Néféret, épouse de Mérenptah, ne porte le titre de sat nésou (« fille de roi »), et jamais la princesse Isis-Néféret, fille de , n'est indiquée en tant qu'épouse de Mérenptah,
il pourrait s'agir de la fille de Khâemouaset, l'un des fils de Mérenptah et Isis-Néféret se nomme Khâemouaset, nom qu'il aurait eu en l'honneur de son grand-père maternel ; malgré tout, cette princesse portait également le titre de « fille de roi » selon une inscription de sa tombe à Saqqarah, et a contrario, aucun titre n'indique qu'elle était épouse royale ou mère royale,
la reine pourrait ne pas être d'origine royale, Mohamed El-Bialy suggère qu'elle soit la fille du vizir Panéhésy, en effet, trois documents (deux stèles de Gebel Silsileh et une statue de Deir el-Médineh) semblent indiquer une certaine proximité entre le couple royal et le vizir.