La stèle de Mérenptah (Mineptah), appelée aussi stèle de la Victoire ou encore stèle d'Israël, est une stèle funéraire du pharaon Mérenptah datant du avant notre ère. Elle fut découverte en 1896 par Flinders Petrie dans le temple funéraire du pharaon Mérenptah (dans la région thébaine).
La stèle originale se trouve au musée égyptien du Caire, tandis qu'une copie est visible au temple de Mérenptah. Elle fait partie d'une série de monuments érigés par le pharaon à travers tout le pays afin de commémorer un évènement important qui se déroula au début de son règne. Ainsi, une grande inscription de quatre-vingts lignes sur le même sujet a été gravée à Karnak, une colonne, portant un texte analogue, baptisée également colonne de la Victoire a été trouvée dans les ruines du temple de Mérenptah à Héliopolis et d'autres variantes ont été également retrouvées sur des stèles à Memphis, Athribis et Amada.
Cette stèle de granit gris, qui mesure de haut sur de large et d'épaisseur, fut érigée initialement par , probablement dans son propre temple funéraire situé non loin de celui de Mérenptah, treizième fils et successeur de . Ce dernier en utilisa le verso pour faire inscrire, à la date du troisième jour du troisième mois de chémou (l'été) de l' de son règne (soit vers -1210), un hymne à sa personne et commémorer sa campagne militaire victorieuse de l' en Libye et au pays de Canaan.
La scène en haut de la stèle représente Amon-Rê en compagnie de Mout et Khonsou qui confèrent au souverain le cimeterre de la victoire. Gravée de droite à gauche, l'inscription glorifie tout d'abord le pouvoir du souverain, vainqueur des Tjehenou. Les différentes sources permettent de préciser que la victoire de Mérenptah est remportée sur une coalition des Libyens (Libou et Mâchaouachs) avec les Peuples de la mer (Akaouash, Toursha, Rouk, Shardanes et Shakalash). Le chant triomphal se poursuit par un hymne à la paix.
La stèle est particulièrement connue pour contenir, dans la strophe finale, la première mention supposée d'Israël (ou plutôt, des Israélites) hors contexte biblique ; c'est également la seule mention d'Israël connue dans les textes égyptiens.