L’adhérence désigne l'ensemble des forces qui s'exercent entre deux substances en contact étroit et les empêchent de glisser l'une contre l'autre. Ces substances sont généralement deux solides mais l'une d'entre elles peut également être un liquide ou un gaz. La valeur de l'adhérence se mesure par l'énergie nécessaire pour rompre les liaisons interatomiques ou intermoléculaires qui s'opposent au glissement. L'adhérence ne doit pas être confondue avec l'adhésion qui désigne les phénomènes physico-chimiques aboutissant à la réalisation des collages. thumb|upright|Préchauffage d'un pneu de moto afin d'augmenter son adhérence. À courte distance, les atomes exercent entre eux une attraction, la force de van der Waals. Cette force s'oppose au mouvement relatif des surfaces en contact. L'adhérence peut aussi être le produit du vide (principe de la ventouse, qui ne fonctionne pas dans le vide sidéral), par exemple utilisé dans la nature par la patelle ou l'anémone pour se fixer sur un substrat lisse ou par la pieuvre. On parle aussi d'adhérence sèche pour décrire l'adhésion remarquable des doigts du Gecko à divers substrats. En absence d'adhérence, la force de contact qu'exerce un objet sur l'autre est perpendiculaire à la surface de contact. Du fait de l'adhérence, cette force peut être inclinée par rapport à la normale ; on peut aussi décomposer le vecteur force en un vecteur normal et un vecteur tangentiel en situation d'adhérence, peut être non nul. Si l'intensité de la force tangentielle dépasse une certaine valeur, les surfaces se mettent à glisser l'une par rapport à l'autre ; on quitte le domaine de l'adhérence pour rentrer dans celui du frottement. Cette intensité limite Tmax dépend de nombreux facteurs. Le modèle le plus simple est la loi de Coulomb. Notons que l'on peut prédire l'intensité de la force tangentielle limite, mais la force tangentielle peut prendre une valeur arbitraire, éventuellement nulle, tant qu'elle ne dépasse pas cette valeur. On s'intéresse en général au cas limite .