En occitan, la vergonha (, qui signifie « honte ») fait référence aux effets de diverses politiques du gouvernement français sur ses minorités dont la langue maternelle était considérée comme un patois, tel que l'occitan ou d'autres langues d'oïl .
La Vergonha est un processus « consistant à rejeter et à avoir honte de sa langue maternelle (ou de celle de ses parents) par la faute d'exclusions et d'humiliations à l'école », organisé et sanctionné par les dirigeants politiques français à partir d'Henri Grégoire. La Vergonha est toujours un sujet controversé dans le discours public français où certains nient l'existence d'une telle politique. Il s'agit d'un exemple couramment cité de linguicide systématique par un État. En 1860, avant les lois Jules Ferry, les locuteurs occitan natifs représentaient plus de 39% de l'ensemble de la population française, contre 52% de francophones à proprement parler. À la fin des années 1920 ils ne représentaient plus que 26-36% de la population . Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, cette proportion a connu une autre forte baisse, jusqu'à atteindre moins de 7% en 1993 .
À partir de 1539 avec l'art. 111 de l'ordonnance de Villers-Cotterêts les langues autres que le Français sont réduites à un statut moindre puisqu'il est alors obligatoire de prononcer tous les actes juridiques en langue française (de prononcer et expedier tous actes en langaige françoys). Peu de sujets français du parlaient le latin, cette ordonnance était donc conçue comme un moyen de l'éliminer des documents officiels. Elle a cependant également eu l'effet d'instaurer le français comme seule langue ayant une valeur légale au sein du royaume (« en langue maternelle françoys et non aultrement »).
Le processus volontaire d'éradication et de dénigrement des langues vernaculaires non françaises a été officialisé par le rapport d'Henri Grégoire Sur la nécessité et les moyens d’anéantir le patois, et d’universaliser l’usage de la langue française, qu'il a présenté le à la Convention nationale et qui les présente comme étant de simples dialectes locaux et souvent strictement oraux.
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La glottophobie (également appelée discrimination linguistique) est une forme de discrimination fondée sur la langue. Les liens entre les langues (et leurs locuteurs) s’inscrivent souvent dans des contextes d’inégalité sociale ou économique, de discrimination, de diglossie ou de conflit. Les langues peuvent être un moyen de pouvoir et de discrimination. L’existence au sein des sociétés d'une hiérarchie des langues (et de leurs locuteurs), doublée du rejet de celles et ceux qui parlent en dehors de la norme, emporte des conséquences sur de nombreux plans : politiques, sociaux, culturels, scolaires, psychologiques.
L’Occitanie (Occitània ou Óucitanìo en occitan) est une région culturelle et historique du sud-ouest de l’Europe. Les principaux éléments qui la caractérisent sont sa culture et sa langue, la langue d'oc qui lui a donné son nom. L’espace occitan est identifié dès l’Empire romain sous le nom de Viennoise ou de Sept-Provinces (latin : Septem Provinciæ), et au début du Moyen Âge sous le nom d’Aquitaine (Aquitanica, royaume wisigoth de Toulouse, avant la conquête franque).
Le terme de patois est utilisé en Belgique, France, Italie et Suisse pour désigner indifféremment toute langue minoritaire ou dialecte local, dans certains contextes et parfois avec une connotation dépréciative. Le mot est rarement utilisé au Canada. Le terme est également utilisé en Jamaïque et au Costa Rica où il s'applique à la langue anglaise des Caraïbes. Ce sont généralement des parlers romans, relevant de la langue d'oïl, de la langue d'oc, du francoprovençal ou encore des parlers gallo-italiques.