Le faisceau de licteur est l'objet, de nature symbolique, porté par les licteurs devant certains magistrats romains, regroupant deux instruments de punition : des verges et une hache. Il s'agirait d'un des nombreux apports des Étrusques aux Romains.
À partir de la Révolution française, le faisceau de licteur est utilisé comme symbole politique. Il évoque la justice, la revendication d'une autorité légitime, la force collective, la République et parfois la révolution.
vignette|Licteur portant un faisceau (représentation du ).
Les faisceaux du licteur remontent au début de la République romaine, où ils étaient un symbole de l’imperium, le pouvoir de contraindre et de punir (les verges pour la flagellation, la hache pour la peine de mort).
Les faisceaux antiques romains se composaient de verges — des baguettes de bouleau ou d’orme — assemblées et liées tout autour avec des courroies en forme de fascine. Ces verges étaient distribuées aux soldats pour frapper un condamné qui circulait entre leurs rangs. Sous les rois et dans les premières années de la République, on plaçait aussi au milieu des verges une hache (securis), symbolisant la peine capitale ; mais, après le consulat de Publicola, aucun magistrat, excepté le dictateur n'eut le droit d'avoir les faisceaux avec hache dans la ville de Rome, à l’intérieur du pomerium, d’où la peine de mort était exclue. Ils ne furent plus donnés qu'aux consuls à la tête de leurs armées et aux questeurs dans leurs provinces.
Strabon situe Tarquinia comme l'origine des faisceaux et des ornements consulaires. Selon Silius Italicus, l'usage viendrait de la cité de Vetulonia.
Le faisceau de licteur, d'origine romaine, a été repris comme emblème à certaines époques par divers mouvements ou régimes politiques dans différents pays.
La Révolution française a utilisé des références à la République romaine antique dans son imagerie. Elle réinterpréta le symbole du faisceau de licteur : il représente désormais l'union et la force des citoyens français réunis pour défendre la Liberté.