vignette|upright=1.4|Pollice verso ou Bas Les Pouces de Jean-Léon Gérôme, 1872.La vision romantique de la gladiature, le geste du pouce tourné vers le bas pour décider de la mort des gladiateurs, est fausse, mais est reprise dans de nombreux péplums, qui la popularisent auprès du grand public.
vignette|upright=1.4|Deux phases d'un munus : dans le registre inférieur, le rétiaire Kalendio vient de couvrir de son le secutor Astyanax ; issue du combat sur le registre supérieur qui indique la future mort de Kalendio par la lettre Ꝋ. Une autre idée reçue doit être évacuée : les munera ne sont pas des boucheries aveugles mais un spectacle normalisé et codifié comme le montre la présence de deux arbitres qui peuvent à tout moment interrompre l'affrontement et ont un rôle important dans la décision finale du public et de l'éditeur quant au sort final du vaincu (mosaïque du conservée au Musée archéologique national de Madrid).
Les gladiateurs (du latin , de , glaive, signifiant « combattants à l'épée », ou « épéistes ») sont des combattants qui s'affrontent généralement par paires bien définies, chacun des deux adversaires appartenant à une catégorie appelée armatura, dotée d'armes, d'une panoplie et de techniques de combat spécifiques. Il s'agit de combats d'hommes athlétiques, plus rarement de femmes (les gladiatrices) et exceptionnellement de nains ou d'enfants.
Phénomène pluriséculaire, le combat spectacle a connu des formes diverses et plusieurs phases d'évolutions. Dans la Rome antique, l'origine du munus (l'affrontement de gladiateurs) se retrouve en Italie du sud, où le combat en armes entre membres de l'entourage du défunt ou de prisonniers de guerre a pour but d'honorer la mémoire d'un mort. Cet art martial devient dans l'empire romain un sport-spectacle codifié, exécuté par de vrais professionnels, mis en scène pour satisfaire la plèbe et offrir un divertissement de qualité où la mort est en jeu.
La gladiature est l'institution romaine qui fait combattre des gladiateurs lors de jeux de cirque.