Le référendum sur l'indépendance de la Croatie a eu lieu le . Il a été organisé à la suite des élections législatives de 1990 remportées par le parti nationaliste HDZ. Le « oui » l'a très largement emporté, entraînant la proclamation de l'indépendance de la Croatie le et par conséquent sa séparation de la Yougoslavie. Cependant, un moratoire de trois mois fut mis en place à la suite de l'accord de Brioni et à la demande de la CEE et de l'OSCE. La guerre de Croatie éclata durant le moratoire et le Parlement de Croatie coupa les derniers liens existants avec la Yougoslavie le . Après la Seconde Guerre mondiale, la Croatie devint une république fédérée à parti unique au sein de la Yougoslavie communiste, jouissant cependant d'un certain degré d'autonomie. En 1967, des auteurs et des linguistes croates publièrent une déclaration sur le statut et le nom de la langue croate demandant une plus grande autonomie pour la langue croate. La déclaration contribua à un mouvement national réclamant plus de droits civils et une décentralisation de l'économie yougoslave. Ce mouvement culmina avec le Printemps croate de 1971, supprimé par les dirigeants yougoslaves. Pourtant la Constitution yougoslave donna en 1974 une autonomie accrue aux différentes unités fédérées. Dans les années 1980, la situation politique se détériora en Yougoslavie et des tensions se développèrent entre les différentes composantes de la fédération. En , le parti communiste se fragmenta et la faction croate réclama une fédération plus faible. La même année, des élections libres furent organisées et la victoire du nationaliste Franjo Tuđman ne fit qu'exacerber les tensions existantes. Il fut alors décidé d'organiser un référendum sur l'indépendance de la Croatie. right|200px|thumb|Affiche électorale de 1991 Le , le Sabor décida d'organiser le référendum sur l'indépendance le . Cette décision fut publiée au journal officiel de la République de Croatie et devint officielle le .