Une consécration consiste à rendre sacré, c'est-à-dire faire passer du domaine profane au domaine sacré une personne, un objet ou un lieu. Un rituel est nécessaire à toute consécration.
Tous les cultes animistes et chamaniques connaissent des rituel visant à consacrer un lieu de prières, une représentation artistique, une offrande, une personne désireuse d'être en contact avec les esprits. À titre d'exemple, les moaï de l'île de Pâques étaient taillés dans des blocs de roches volcaniques qui n'étaient sculptés et ne recevaient leurs yeux qu'une fois coiffés de leurs pukao et dressés sur le socle où ils devaient être alignés, probablement parce qu'ils n'étaient encore que de la pierre durant leur transport (avec risque de bris) et n'étaient consacrés pour devenir objets de culte qu'une fois érigés avec succès.
Dans l'ancien judaïsme pré-exilique (587 avant J.-C. - 70 après J.-C.), un homme ou une femme pouvait prendre ou recevoir le statut de nazir (en hébreu : he) qui signifie « consacré » dans le sens de « se séparer du monde au profit de la divinité » (dix occurrences : Lv 15,31 ; Lv 22,2 ; Nb 6, 2.3.5.6.12 ; Ez 14,7 ; Os 9,10 ; Za 7,3).
Dans le monde romain, la consécration était accordée aux personnages politiques importants comme Jules César, puis aux empereurs appréciés et aux membres de la famille impériale et ce, après leur mort. Cette pratique avait pour but de conférer à ces personnes le statut de divinité pour renforcer la légitimité du successeur ou perpétuer la mémoire d'un être cher à l'empereur. Parmi les exemples les plus représentatifs, on peut citer la consécration d'Auguste par Tibère, celle de Faustine l'Ancienne par Antonin le Pieux ou celle de Faustine la Jeune par Marc-Aurèle.
Lorsque l'empereur mort était détesté, il subissait la damnatio memoriae, l'exact opposé de la consécration.
Dans l'hindouisme et le zoroastrisme, l’agnichayana (« consécration du feu ») hérité du védisme, sacralise l'autel pour le feu des différentes liturgies comme les yajnas.