Le khomeinisme est l'idéologie fondatrice de la République islamique d'Iran. Grâce au idées religieuses et politiques du leader de la révolution iranienne de 1979, le Grand Ayatollah Rouhollah Khomeini a notamment remplacé la monarchie millénaire par la théocratie iranienne. Khomeini a déclaré que les juristes islamiques étaient les véritables détenteurs non seulement de l'autorité religieuse, mais également de l'autorité politique, à qui il fallait obéir comme "une expression d'obéissance à Dieu", et dont le règne a «préséance sur toutes les ordonnances secondaires (en Islam) telles que la prière, le jeûne et le pèlerinage».
Depuis son décès, la politique en République islamique d’Iran a été "largement définie par des tentatives de revendiquer l’héritage de Khomeini", selon au moins un érudit, et "rester fidèle à son idéologie a été le test décisif de toute activité politique".
Selon Vali Nasr, en dehors de l'Iran, l'influence de Khomeini a été ressentie au sein des grandes populations chiites d'Irak et du Liban. Dans le monde non-musulman, Khomeini a eu un impact considérable sur la culture populaire occidentale et même orientale où il est dit qu'il est devenu "le visage de l'Islam" qui "inculquait la peur et la méfiance envers l'Islam".
L'Ayatollah Khomeini était un haut dignitaire juriste islamique de l'islam chiite (duodécimain). Selon la théologie chiite, la direction du Wilayah ou de l'Islam appartient à une lignée d'imam chiites nommés par le divin, issus du prophète Mahomet, dont le dernier est le douzième imam, Muhammad al-Mahdi. La connaissance (infaillible) donnée par Dieu et le sens de la justice des imams en font la référence définitive pour les musulmans (chiites) dans tous les aspects de la vie, religieuse ou autre, y compris la gouvernance. Cependant, le douzième imam a disparu dans ce que les chiites considèrent comme une "occultation" (ghaybat) en 939 après JC et n'est donc pas présent pour régner sur la communauté musulmane depuis plus de mille ans.