La politique en Iran se déroule dans le cadre d'une république théocratique islamique. Selon la constitution de 1979, promulguée en 1978 par l'ayatollah Khomeini, toutes les institutions et les activités de l'Iran sont fondées sur les principes de la loi coranique et de la théorie du velayat-e faqih (« la tutelle du docteur de la loi religieuse »).
À la tête du pays se trouve le « Guide suprême » (Rahbar), autorité religieuse dominante, qui est élu ou/et révoqué par l'Assemblée des experts, composée de religieux élus pour au suffrage universel direct. Sous sa responsabilité, le pouvoir exécutif est détenu par le président de la République, chef du gouvernement, qui dispose d'un cabinet composé de 20 ministres.
Le pouvoir législatif appartient à un parlement de élus tous les au suffrage universel supervisé par un « Conseil des gardiens de la Constitution », actuellement présidé par Ahmad Jannati, qui approuve ou s'oppose aux résolutions de l'assemblée.
Il existe également un Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du régime, composé des chefs des trois pouvoirs, des six clercs du Conseil des Gardiens et de désignés par le Guide suprême, à la tête duquel se trouve actuellement Sadeq Larijani, nommé pour cinq ans en décembre 2018. Le Conseil de Discernement est chargé de ratifier, lors d'une opposition irrévocable du Conseil des Gardiens au Parlement, l'application des lois qu'il juge indispensables, et dorénavant, d'assister le Guide pour la gestion du pays.
Les institutions iraniennes, et notamment l'important pouvoir du clergé, en font un régime semi-démocratique et souvent autoritaire. Ainsi, même si la majorité du gouvernement est élue par le peuple iranien au suffrage universel, directement ou indirectement, le conseil des gardiens (élu indirectement) peut opposer son véto à toute candidature aux élections. La majorité du peuple iranien serait insatisfaite du régime. Amnesty International classe l'Iran dans les deux pays avec le plus fort taux d'exécution (avec la Chine).