La consiste en une série d'articles de loi rédigés au cours de la période Asuka (du milieu du jusqu'à 710), sous le règne de l'empereur Kōtoku en 645 (an 1 de l'ère Taika), soit peu après la mort du prince Shōtoku avec la défaite du clan Soga et l'unification du Japon qui en a résulté. Le prince héritier Naka no Ōe, qui régna plus tard sous le nom de Tenji Tennō, Nakatomi no Kamatari et l'empereur Kōtoku travaillèrent conjointement à la rédaction des détails de la réforme qui visait à créer un gouvernement centralisé sur le modèle chinois de la dynastie Tang, réviser le système des taxes et l’administration, créer un réseau routier et postal et redistribuer les terres (système ritsuryō).
La réforme commence avec la redistribution des terres, basée sur des idées confucéennes et des philosophies importées de Chine, mais son véritable but est de centraliser le pays afin d'augmenter le pouvoir de la cour impériale, qui est également basée sur la structure chinoise. Des observateurs et des étudiants sont envoyés en Chine pour apprendre tout du système d'écriture, de la religion, de la littérature, de l'architecture des Chinois, et même de leurs habitudes diététiques de l'époque. L'impact de ces réformes peut encore être vu aujourd'hui dans la vie culturelle japonaise.
Un édit sur les sépultures interdit aux grands de bâtir à la fois de très grandes tombes (de type kofun) et de très beaux temples. Le gouvernement favorise la construction des temples au détriment des tombes. Les morts sont incinérés selon la tradition bouddhique. Cet article met fin à la construction des kofun.
Après que la régence de Shōtoku Taishi ait pris fin, le clan Soga, dont sont issus les ancêtres de Shōtoku, prend le contrôle de la cour des Yamato. Le clan s'oppose à Yamashiro Ōe, fils de Shōtoku, et le tue en 643. Sous le règne de l'impératrice Kōgyoku, Soga no Iruka, chef du clan Soga, est pratiquement le chef tout-puissant de la cour.