La biodiversité de la Nouvelle-Calédonie, un large groupe d'îles du Pacifique, est considérée comme la plus importante de la planète. L'île possède un niveau élevé d'endémisme, avec notamment beaucoup de plantes, d'insectes, d'oiseaux et de reptiles uniques. L'île n'a pas de mammifère à part des chauves-souris, et aucun amphibien. La biodiversité néocalédonienne est menacée par des espèces introduites, l'exploitation forestière, les incendies et le développement urbain et les gisements miniers (nickel et d'autres métaux précieux). La Nouvelle-Calédonie a perdu de nombreuses espèces depuis que l'être humain a posé le pied sur l'île, mais aucune ne s'est éteinte depuis le . À la différence de beaucoup d'îles du Pacifique Sud, la Nouvelle-Calédonie n'est pas d'origine volcanique, mais est un fragment d'un ancien continent, le Gondwana. L'île se sépara de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande durant la dislocation du supercontinent, de l'Australie à la fin du Crétacé (il y a 65 millions d'années) et de la Nouvelle-Zélande au milieu du Miocène. Ceci a conduit à une longue période d'évolution proche de l'isolement complet. Donc, bien que la faune et la flore néo-calédoniennes comptent quelques espèces qui atteignirent les côtes en provenance de l'Australie et d'autres îles, son héritage naturel est composé notablement par des espèces dont les ancêtres étaient présents sur le sol de la Nouvelle-Calédonie lorsque celle-ci s'est détachée du Gondwana il y a des millions d'années. Ce long isolement de la flore primitive a conduit à l'évolution non seulement des espèces mais aussi des genres et même des familles qui sont exclusives à l'île, et ne se retrouvent nulle part ailleurs. Depuis l'époque des dinosaures, comme l'île s'est déplacée vers le nord à cause de la dérive des continents, certains géologues prétendent qu'elle fut immergée durant de nombreuses intervalles. Des botanistes, pourtant, affirment qu'il devait y avoir certaines zones qui sont restées au-dessus du niveau de la mer, servant de refuge pour les descendants de la flore originelle qui habitait l'île quand elle s'est détachée du supercontinent.
Stéphane Joost, Oliver Michele Selmoni, Véronique Berteaux-Lecellier