vignette|Tambours aztèques
est, en nahuatl, le pluriel du mot ; il se prononçait [mɛ.ʃi.ka], c'est-à-dire , et était utilisé par les Mésoaméricains pour désigner les habitants de Mexico-Tenochtitlan et de Mexico-Tlatelolco (parfois distingués par les expressions nahuatl et ).
Il a été le plus souvent remplacé, en particulier dans l'historiographie francophone et anglophone, par le terme Aztèque (, en nahuatl, signifiant ) qui, à l'origine, servait à désigner notamment (mais pas uniquement) les ancêtres des fondateurs de ces avant leur migration depuis la cité très probablement mythique d'Aztlan. Cet usage a été popularisé à partir du par des érudits comme Francisco Javier Clavijero, et surtout par la publication en 1844 du célèbre livre de William H. Prescott, The History of the Conquest of Mexico.
Cependant, cet usage étant considéré comme abusif par de nombreux spécialistes contemporains, en particulier par les hispanophones, le mot nahuatl a été réutilisé par certains mésoaméricanistes, à partir de la deuxième moitié du , pour désigner tout ce qui se rapporte aux de Mexico-Tenochtitlan et Mexico-Tlatelolco. Au pluriel, il est souvent orthographié avec un final, bien que le mot nahuatl soit déjà une forme au pluriel.
L'étymologie du mot est loin d'être claire.
Les chroniqueurs du ne s'accordent pas entre eux sur l'origine du mot. Selon certains, il dériverait du nom d'un personnage historique de l'époque de la migration, tandis que d'autres parlent d'un peuple appelé les «Mexitli», dont dériverait le nom de la ville. Voici une de ces versions, telle qu'elle est rapportée par Bernardino de Sahagún :
«Cette dénomination de Mexicatl se disait anciennement Mecitl, formé de me ou de metl, qui signifie maguey et citli, lièvre. Cela devrait donc s'écrire Mecicatl. C'est en changeant le c en x qu'on a fait Mexicatl par corruption. Au dire des anciens, la cause de cette appellation provient de ce que les Mexicains [note : c'est-à-dire les Mexica/Aztèques] en arrivant dans ce pays avaient pour chef ou seigneur le nommé Mecitl, qu'on avait surnommé citli (ou Lièvre) au moment de sa naissance.