Le gnome est une petite créature humanoïde légendaire du folklore européen. Il est souvent confondu avec les lutins et les gobelins, qui comme lui font partie du « petit peuple ». Paracelse, au , l'inclut à sa liste d’élémentaires, en tant qu’élémentaire de la terre.
Il est caractérisé par une très petite taille, une vie souterraine, et une grande connaissance des secrets telluriques. Désormais, le gnome s'est « folklorisé ». En langue anglaise, le nain de jardin est nommé .
Le mot « gnome » est dérivé du néolatin gnomus, souvent présenté comme issu du grec ancien gnosis (« connaissance »), mais pourrait plus vraisemblablement descendre de genomos (« habitant souterrain »). Il existe une tendance à rendre les termes en français par « nain » ou par « gnome » pour le petit peuple .
Une importante confusion existe entre les nains et les gnomes, dont le nom vient en premier pour désigner le nain au bonnet pointu en langue française. Les gnomes sont en effet des créatures plus robustes et plus tenaces.
thumb|left|upright|Paracelse est à l'origine d'une théorie de génération spontanée des nains, liée aux quatre éléments.
L'alchimiste Paracelse compte sept races de créatures sans âme, et y mentionne les nains sur la terre. Il croit aux génies des quatre éléments. La Terre, par génération spontanée, produit des nains qui gardent les trésors sous la montagne. Il les décrit hauts de deux empans (soit ), et très taciturnes. Géants et nains sont d'après lui issus de l'air, mais vivent sur la terre :
L'abbé de Villars le simplifie en 1670 :
Souvent décrit dans les contes germaniques, par exemple ceux des frères Grimm, le gnome ressemble souvent à un vieil homme ridé vivant dans un souterrain profond où il garde un trésor enterré. Pour cette raison, les banquiers suisses sont parfois désignés par le sobriquet de « gnomes de Zurich ».
L’archétype du gnome se retrouve dans les légendes et le folklore de nombreux pays d’Europe, sous d’autres noms, comme le vættir islandais et le kaukis prussien.