Maryam (arabe : مَرْيَم , français : Marie) est le nom traditionnellement donné à la sourate du Coran, le livre sacré de l'islam. Elle comporte 98 versets. Rédigée en arabe comme l'ensemble de l'œuvre religieuse, elle fut proclamée, selon la tradition musulmane, durant la période mecquoise.
Bien que le titre Marie ne fasse pas partie du texte coranique de cette sourate, la tradition musulmane l'a nommée ainsi car elle parle de Marie (nommée Maryam en islam), la mère de Jésus de Nazareth (nommé ʿĪsā ou ʿĪsā ibn Maryam en islam).
Il n'existe à ce jour pas de sources ou documents historiques permettant de s'assurer de l'ordre chronologique des sourates du Coran. Néanmoins selon une chronologie musulmane attribuée à Ǧaʿfar al-Ṣādiq (VIIIe siècle) et largement diffusée en 1924 sous l’autorité d’al-Azhar, cette sourate occupe la place. Elle aurait été proclamée pendant la période mecquoise, c'est-à-dire schématiquement durant la première partie de l'histoire de Mahomet avant de quitter La Mecque. Contestée dès le XIXe par des recherches universitaires, cette chronologie a été revue par Nöldeke, pour qui cette sourate est la 58e.
Selon Neuwirth, reprenant l'ordre traditionnel, la sourate 19 aurait été révélée à la Mecque avant de faire l'objet d'une relecture dans la sourate 3 à Médine. Dye remarque que, contrairement à ce que l'auteur affirme, « on voit mal quelles données coraniques indiqueraient, par exemple, que la sourate 19 est mecquoise ». Cet ordre s'appuie davantage sur la Sira. Pour der Velden, la sourate 19 est contextualisé à la fin du siècle de l'hégire et est alors liée à la Sira et placée dans un « cadre dogmatique sûr ». À propos des recherches menées par der Velden, Dye évoque le « caractère légendaire des récits de la Sīra sur la sourate 19 ».
Pour Dye, la sourate 19 est « la version retravaillée d'un texte qui a très probablement été composé après les conquêtes ». En effet, pour l'auteur, le texte s'explique davantage dans un contexte plus long que celui d'une composition uthmanienne.