Naucratis (ou Naukratis, en grec : Ναύκρατις, ville « maîtresse des navires », ou Djékhaper en égyptien) est un port de commerce, un emporion, du delta sur la branche canopique du Nil (la branche gauche, sur la carte), proche de Saïs, à au sud-est d'Alexandrie. Cette ancienne colonie commerciale portuaire grecque est identifiée aujourd'hui au site de Kôm Gaef (ou Kom Gieif ou El-Gaïef). Elle sera la principale cité du de Basse-Égypte, le nome « inférieur de Neith » ou « la cible du Sud » (nt rsw).
Diodore de Sicile (, 66) mentionne l'arrivée de mercenaires grecs au en Égypte en contact avec (r. 664-610) de la . Ce sont des guerriers venus par la mer, plutôt que des pirates, ioniens et cariens. Hérodote relate, quant à lui, le sort de ce premier pharaon saïte, , renversé et désespéré, cherchant l'avis de l'Oracle de Leto, à Buto (Hérodote, , 137), et qui lui conseille par une formule énigmatique de s'assurer l'aide des « hommes de bronze » qui « viendraient de la mer ». Le texte d'Hérodote prend un caractère « romanesque », il s'inspire de sources littéraires et ne transcrit pas l'histoire de l'« anarchie libyenne ». Inspiré en voyant l'armure de bronze des « pirates » naufragés, il leur offre des récompenses en échange de leur aide dans sa campagne de retour au pouvoir. Après le succès de cette entreprise, il tient parole et accorde aux mercenaires deux parcelles de terrain (les Stratopeda ou camps στρατόπεδα) près de Boubastis, de chaque côté de la branche pélusienne du Nil (une branche très à droite, sur la carte), .
Avec les souverains ultérieurs les Grecs entretiennent des relations suivies, ce qui confirme leur installation dans le pays et leur importance dans la défense de l'Égypte.
Dans le texte d'Hérodote (, 178-179) le pharaon (Amasis, r. v. 571 - 526) concède aux Grecs qui venaient exercer temporairement une activité commerciale en Égypte la ville de Naucratis, plus précisément le domaine-du-port. Cela ne constitue pas, pour autant, en droit, une fondation de cité grecque.