La chaleur interne est la source d'énergie thermique contenue à l'intérieur des objets célestes, tels que les étoiles, les naines brunes, les planètes, les lunes, les planètes naines résultant de la contraction causée par la gravité (mécanisme Kelvin–Helmholtz), la fusion nucléaire, le réchauffement par effet de marée, la solidification du noyau (enthalpie de fusion libérée lorsque le matériau du noyau fondu se solidifie) et la radioactivité.
La quantité d'énergie interne dépend de la masse : plus l'objet est massif, plus il a de chaleur interne. Aussi, pour une densité donnée, plus l'objet est massif, plus le rapport masse sur surface est grand, et donc plus la rétention de chaleur interne est importante. La chaleur interne permet aux objets célestes de rester chauds et actifs géologiquement.
Au début de l'histoire du Système solaire, les radioisotopes ayant une demi-vie de l'ordre de quelques millions d'années (comme l'aluminium-26 et le fer-60) étaient suffisamment abondants pour produire suffisamment de chaleur pour provoquer la fusion au sein de certaines lunes et même certains astéroïdes, comme Vesta. Après que ces isotopes radioactifs se furent désintégrés à des niveaux insignifiants, la chaleur générée par les isotopes radioactifs à vie plus longue (tels que le potassium-40, le thorium-232 et l'uranium-235 et l'uranium-238) est devenue insuffisante pour maintenir ces corps fondus à moins qu'ils n'aient un source alternative de chaleur interne, comme le réchauchement par effet de marée. Ainsi, la Lune, qui n'a pas de source alternative de chaleur interne est maintenant géologiquement morte, tandis qu'une lune aussi petite qu'Encelade, possédant un réchauffement par effet de marée suffisant, est capable de maintenir un cryovolcanisme directement détectable.
La chaleur interne des planètes telluriques alimente les activités tectoniques et volcaniques. Parmi les planètes telluriques du Système solaire, la Terre possède le plus important volcanisme car elle est la plus massive.