L'effet de meute, appelé aussi effet de horde, est un comportement observable chez plusieurs espèces d'animaux sociaux par lequel lorsqu'un individu d'un groupe entame une action agressive, le reste du groupe le suit, confortant ainsi son initiative.
Chez l'humain, il est un exemple du biais de pensée de groupe à l'origine des phénomènes d'embrigadement idéologique, de propagation des rumeurs, de mode, des mouvements de foule, de harcèlement moral Esquissé par le psychologue Gustave Le Bon dans son ouvrage sur la Psychologie des foules, il s'appuie sur un effacement de la personnalité consciente de chaque individu au profit de celle du groupe dont il fait partie.
Il a été observé que les mesures agressives définies collectivement par un groupe dépassent significativement celles que choisirait chacun de ses membres pris séparément. La sensation de cohésion dans le groupe désinhibe le comportement malveillant des individus qui le composent. Par son action propre ou par sa tacite acceptation, chaque membre contribue à en renforcer la violence.
L'effet de meute consubstantiel à l'idée de harcèlement moral en groupe (mobbing), peut conduire à une dépersonnalisation et, dans une forme plus extrême, à une des membres du groupe des harceleurs, les personnes impliquées étant généralement incapables d'expliquer leur participation à ce dernier une fois isolées du groupe, ce qui a été considéré par la justice sud-africaine comme une circonstance atténuante lors de procès pour meurtres.
Sur internet, l'effet de meute se manifeste très souvent par le cyberharcèlement dont les conduites de harcèlement du groupe dénommé ligue du LOL entre 2009 et 2012 ou le cyberharcèlement orchestré par le youtubeur Marvel Fitnesssont des exemples très médiatisés.
L’importance de l’effet de meute sur internet contre des individus accusés publiquement conduit certains auteurs à craindre l’apparition d’un , lequel ne présenterait pas les garanties pour la défense que permet la justice pénale, notamment la présomption d’innocence.