La pensée de groupe (en anglais groupthink) est un phénomène psycho-sociologique de pseudo-consensus survenant parfois lorsqu'un groupe se réunit pour penser et prendre une décision : le groupe se donne l'illusion de penser un problème et de parvenir à une décision pertinente alors qu'en réalité la pensée individuelle et collective est paralysée par des mécanismes nocifs de dynamique de groupe.
Le phénomène a été décrit par William H. Whyte dans Fortune en 1952. Irving Janis, en 1972, approfondit et détaille ensuite ce concept qui décrit le processus selon lequel les individus d'un groupe ont tendance (plutôt considérée péjorativement) à rechercher prioritairement une forme d'accord global plutôt qu'à appréhender de manière réaliste une situation.
vignette|upright=2.0|Résumé schématique de la pensée de groupe (Janis, 1972).
La définition de Janis est :
Le terme rappelle ceux utilisés par George Orwell dans 1984, tel que Doublepensée et Novlangue, avec une connotation péjorative délibérée : « la pensée de groupe se réfère à une détérioration de l'efficacité mentale, de la confrontation à la réalité et du jugement moral qui résulte de pressions internes au groupe ».
Un exemple célèbre de cette définition est fourni par le paradoxe d'Abilene. La pensée de groupe, prenant le pas sur la personnalité de l'individu, peut trouver son exutoire sous une forme souvent exacerbée, dans les effets de foule.
vignette|upright=2.0|Schéma de la pensée de groupe (basé sur Janis et Mann 1977)
La pensée de groupe se produit généralement lors de réunions de groupe où peuvent se prendre des décisions, alors que tout ou partie des individus du groupe en aurait à titre personnel pris une autre. Ce résultat paradoxal provient de ce que, dans une situation de pensée de groupe, chaque membre du groupe essaye de conformer son opinion à ce qu'il croit être le consensus du groupe, en vue d'aboutir à un accord global, en évacuant plus ou moins fortement certaines questions pourtant légitimes : « est-ce bien réaliste ? », « est-ce bien ce que je souhaite vraiment ? ».
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En psychologie sociale, l'ignorance pluraliste est un processus qui fait intervenir plusieurs membres d'un groupe qui pensent qu'ils ont des perceptions, des croyances ou des attitudes différentes du reste du groupe. Bien qu'elles n'approuvent pas la norme du groupe, les personnes dissidentes se comportent comme les autres membres du groupe, parce qu'elles pensent que le comportement des autres membres du groupe montre que l'opinion du groupe est unanime.
L'effet de meute, appelé aussi effet de horde, est un comportement observable chez plusieurs espèces d'animaux sociaux par lequel lorsqu'un individu d'un groupe entame une action agressive, le reste du groupe le suit, confortant ainsi son initiative. Chez l'humain, il est un exemple du biais de pensée de groupe à l'origine des phénomènes d'embrigadement idéologique, de propagation des rumeurs, de mode, des mouvements de foule, de harcèlement moral Esquissé par le psychologue Gustave Le Bon dans son ouvrage sur la Psychologie des foules, il s'appuie sur un effacement de la personnalité consciente de chaque individu au profit de celle du groupe dont il fait partie.
vignette|Foule de participants à un concert La psychologie des foules est une théorie issue de la psychologie sociale. Les psychologues sociaux ont développé plusieurs théories afin d'expliquer la façon dont la psychologie d'une foule diffère et interagit avec celle des individus en son sein. Les principaux théoriciens de la psychologie des foules comprennent Scipio Sighele, Gustave Le Bon, Gabriel Tarde, et Sigmund Freud. Ce champ concerne les comportements et les processus de pensée des membres individuels de la foule, et de la foule comme une entité.
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