Un géophone est un capteur (et un transducteur), généralement de forme tubulaire, permettant l'enregistrement et/ou la mesure du vecteur vitesse des vibrations sismiques (ou micro-vibrations) au travers du sol. Ce n'est ni un accéléromètre ni un sismomètre ; c'est un peu l'équivalent de l'hydrophone qui fonctionne sous l'eau, et qu'on utilise pour enregistrer les vibrations sonores transmises par l'eau, qu'elles proviennent d'une hélice de navire ou de sous-marin, d'explosions sous-marines, ou de craquements. Il est notamment utilisé par les géophysiciens, pour enregistrer les tremblements de terre, vibrations de machines, et dans l'industrie pétrolière, minière ou de forage de tunnels, etc. Le géophone enregistre les échos de vibrations produites par des matériels produisant des vibrations, des chocs violents, ou les vibrations produites par des camions-vibreurs, en complément des carottages exploratoires (ou d'autres données pour dresser les cartes des formations géologiques). Il n'est toutefois performant que dans la gamme des basses fréquences (4Hz-400Hz), ses performances se dégradant fortement dans les hautes fréquences. Des systèmes de correction existent , mais augmentent le coût du matériel. Remarque : on nomme aussi parfois géophones des appareils plutôt apparentés à des microphones ou à un stéthoscope, utilisés pour l'écoute directe de bruits émis par exemple par des fuites de canalisations ou par des personnes enfouies lors d'un séisme. Le « géophone » est aussi le nom d'un instrument de percussion inventé par Olivier Messiaen. Le mot « géophone » vient du grec ancien / gễ (« terre ») et / phônế (« voix »). Cet instrument convertit les mouvements (déplacements) ou micro-mouvements (vibrations) du sol en tension. Ce courant électrique peut alors être utilisé pour déplacer une plume ou mine sur un rouleau de papier, ou être enregistré dans la mémoire d'un ordinateur pour analyse (immédiate ou ultérieure).
Arthur Nil Eduard de Buren, Mattia Pretolani, Elsa Cauderay, Alia Kenza Bengana