Les sont les premiers kanjis qui furent déclarés « officiels » par le ministère de l'Éducation japonais le (soit en l'an 21 de l'ère Shōwa). Le ministère décida de minimiser le nombre de kanjis utilisables pour pallier la difficulté d'apprendre des milliers de kanjis, plusieurs ayant souvent le même sens mais s'écrivant différemment. Ils choisirent donc les kanjis les plus utilisés ainsi que certains kanjis simplifiés qui apparaissaient régulièrement dans la littérature japonaise de l'époque. Les tōyō kanji furent une partie intégrante de la de l'après-guerre. Ils furent remplacés en 1981 par les jōyō kanji. En Chine, en 1909, Lu Feikui, dans le Magazine de l'éducation (), commence le premier à parler de simplification des caractères chinois han. Le mouvement amorcé touche à la fois la Chine, alors envahie par le Japon, les États-Unis et des pays européens, la Corée désirant de nouveau passer au hangeul, longtemps interdits par arrêté royal et Taïwan, entré dans l'Empire japonais. Le Japon était également désireux de réformer en profondeur le système d'écriture. Quelque temps avant la guerre, les avocats de la phonétique se plaignaient également du nombre imposant de kanjis à apprendre et de la difficulté que cela posait à l'apprentissage du japonais écrit. Ils proposaient même l'abolition des caractères chinois au profit d'un système purement phonétique, comme l'avait fait le Vietnam sous influence française auparavant. Le ministère de l'Éducation tenta une réforme qui se heurta à une opposition farouche des savants, des écrivains et du public en général et qui n'aboutit finalement à rien de concret. Cependant, avec la défaite du Japon à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, la ferme volonté de l'occupant américain de réduire la complexité du système d'écriture japonais dans lequel il voyait et un sentiment de rejet des valeurs traditionnelles mêlé à une confusion générale permirent aux avocats de la phonétique d'appliquer la , dont faisait partie les tōyō kanji, en prévision de l'abolition future de tous les caractères chinois.