Résumé
En linguistique, le cas est au sens large un trait grammatical principalement associé au nom, au pronom, à l'adjectif et au déterminant, et exprimant leur fonction syntaxique dans la proposition, ou leur rôle sémantique en rapport avec le procès exprimé par le verbe. Par exemple, l’accusatif est le cas du complément d'objet direct (fonction syntaxique) ; l’ est le cas indiquant le lieu de l’intérieur duquel on sort (rôle sémantique). Le cas ainsi défini de façon large peut s'exprimer dans les langues de trois manières : par l'ordre respectif des éléments dans la proposition ; par exemple, en français, l'élément correspondant à l'accusatif (complément d'objet direct) se place presque toujours après le verbe transitif (entre le sujet et le verbe si cet élément est un pronom personnel) ; par une adposition (préposition ou postposition) ; par exemple, en français, la préposition « avec » exprime le comitatif (accompagnement) l'instrumental (moyen) ou l'instructif (manière) ; par une variation morphologique du nom, pronom ou adjectif considéré, dans les langues flexionnelles ou agglutinantes. Elle consiste souvent en l'ajout d'un affixe ; lorsqu'il s'agit plus précisément d'un suffixe, on le nomme désinence. Le cas peut aussi s'exprimer par flexion interne. Souvent l'utilisation du mot « cas » est limitée au troisième sens, restreinte aux situations où ledit cas s'exprime morphologiquement. L'ensemble des marques casuelles forme la déclinaison des noms, des adjectifs et des pronoms. Il existe souvent plusieurs séries de tels affixes, qui répartissent les mots déclinables en plusieurs déclinaisons selon la série de marques qu'ils sont susceptibles de porter. vignette|400px|Le nombre de cas grammaticaux des langues européennes. Gris clair indique qu'il n'y a pas de déclinaison. La formulation du concept de cas remonte à la Grèce ancienne : c'est en effet un trait grammatical saillant du grec ancien, qui comporte cinq cas. Les premiers grammairiens grecs ont nommé « chute » l'ensemble des variations formelles susceptibles d'affecter les mots : le terme s'apparentait donc plus à la notion moderne de flexion.
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