Louis-Marie de Blignières, né le à Madrid, est un prêtre catholique, philosophe et théologien thomiste français. De spiritualité dominicaine et de sensibilité traditionaliste, il fonde la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, dont il exerce la charge de prieur de sa création en 1979 jusqu'en 2011, puis de nouveau à partir de 2017.
Fils d'Hervé Le Barbier de Blignières, il naît à Madrid en 1949, sous le nom d'Olivier Le Barbier de Blignières. Il fait ses études primaires et secondaires classiques à Paris (1956-1967), puis des études scientifiques supérieures à l'école Sainte-Geneviève de Versailles et à la faculté des Sciences d'Orsay (1967-1972), où il obtient une maîtrise en mathématiques et en physique et un certificat d'études supérieures en astrophysique.
Passé par une phase d'agnosticisme, il retrouve la foi durant ses études. Il entre alors dans une communauté bénédictine de Martigny, en Valais (1972-1975) puis au séminaire d'Écône, auprès de la Fraternité Saint-Pie-X.
Il est ordonné prêtre en 1977 par Marcel Lefebvre. Disciple du père dominicain Michel-Louis Guérard des Lauriers, . Il critique surtout la liberté religieuse de Vatican II et déclare que le nouveau rite de la messe, promulgué par Paul VI en 1969, est mauvais.
En 1979, il fonde la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier à Chémeré-le-Roi, en Mayenne ; il reçoit l’habit du père dominicain Michel-Louis Guérard des Lauriers, mais il s’en sépare en 1982, lorsqu’il apprend le sacre épiscopale illégal de ce dernier.
En 1981, il fonde la revue Sedes Sapientiae, destinée à la publication d'articles de sciences religieuses.
En 1988, après l'affaire des ordinations illicites, il quitte toutefois Lefebvre et entre dans la pleine communion de l'Église, ce qui l'amène à modérer ses positions afin qu'elles soient compatibles avec l'enseignement de l'Église actuelle. Il est notamment conduit à un changement de position sur la question de la liberté religieuse.