Le terme sancai () désigne un type de céramique chinoise dont les décorations comportent des glaçures polychrome de trois couleurs, ou davantage.
La technique de la céramique sancai remonte à la dynastie Tang. En dépit du nom, le nombre de glaçures de couleurs différentes réellement utilisées pour les sancai, les céramiques « trois couleurs », pouvait s'élever à une douzaine, sur certaines pièces très élaborées.
Les céramiques sancai étaient fabriquées au nord de la Chine, en utilisant du kaolin et de l'argile réfractaire, et contenant très peu de fer ; le corps de l'objet était ensuite recouvert d'un engobe blanc, sur lequel le potier posait les glaçures. Celles-ci étaient souvent juxtaposées, et, du fait de leur fluidité assez élevée, avaient tendance à couler et à se mêler, produisant à la surface des l'objet des coulures et des taches colorées.
Les glaçures colorées avaient les origines suivantes : le jaune provenait de l'oxyde de fer (cuit en oxydation), le vert venait de l'oxyde de cuivre, le violet du manganèse. Mais les Tang introduisirent une nouvelle et importante couleur, le bleu, obtenu à partir de l'oxyde de cobalt qu'ils importaient du Moyen-Orient (sans doute de Perse) par les nouvelles routes commerciales qu'ils avaient ouvertes au travers de l'Asie centrale.
Le biscuit sancai était tout d'abord cuit sans glaçure, à . Puis on rajoutait les glaçures, pour cuire la poterie aux alentours de .
À Yaozhou, province du Hebei, et à Gongyi dans le Henan, les argiles utilisées pour les statuettes funéraires étaient similaires à celles utilisées par les potiers Tang. Ces statuettes étaient cuites à une température inférieure à la porcelaine d'aujourd'hui ; ces statuettes funéraires, comme les représentations bien connues de chameaux et de chevaux, étaient moulées en plusieurs parties (corps et tête séparés) que l'on assemblait par une barbotine. Pour les pièces les plus élaborées, la statuette était personnalisée en retouchant la pièce à la main.