vignette|Coupe noire « coquille d'œuf » typique de la culture de Longshan, et vieille de près de . Terre cuite. Université de Pékin
La céramique chinoise, principalement connue pour la porcelaine que les Chinois ont inventée, est riche d'une longue tradition d'innovations techniques et stylistiques.
De fait, la poterie est un art d'une extrême ancienneté : vers 17000 - 16000 avant l'ère commune, en Chine comme au Japon, les premières poteries au monde apparaissent dans un contexte de chasseurs-collecteurs du Paléolithique final. La culture néolithique Yangshao (4500-3000 avant l'ère commune) a longtemps été considérée comme la première à fournir en grand nombre des poteries de qualité, mais depuis les dernières années du de nombreux sites à céramique de bonne qualité sont apparus partout en Chine, en particulier avec les cultures Cishan (au Hebei) et Peiligang (au Henan). À l'époque néolithique, après la culture Yangshao, puis la culture Majiayao, les productions de Longshan témoignent de l'utilisation d'un tour rapide, indispensable pour certaines pièces de prestige, afin d'atteindre une telle finesse : celle d'une coquille d'œuf !
La céramique se développe encore, tant sur le plan des formes et des décors que sur le plan technique, sous les dynasties des Shang et des Zhou. Beaucoup de pièces notables proviennent du mobilier funéraire (mingqi) : armée enterrée de terre cuite de Qin Shi Huangdi ; représentations de bâtiments, de fermes et figurines humaines des Han ; danseuses et musiciennes, représentations humaines ou animales en grès aux « trois couleurs » des Tang, parfois de grande taille. Les potiers chinois améliorent, dès la seconde moitié du , un grès porcelaineux dont la couverte, à base d'oxyde de fer, prend des teintes subtiles d'un vert plus ou moins clair, ou même mastic. Ces grès porcelaineux à couverte verte prendront bien plus tard, chez les occidentaux le nom de céladon. Au , ce sont des "protocéladons", et, sous les Song (960 et 1279), de véritables céladons.