Les Usul al-Fiqh (ar. أصول الفقه) sont les fondements de la jurisprudence islamique à partir des sources du droit musulman. Cette méthodologie permet d'inférer, à partir de sources définies comme légitimes, des règles nouvelles pour des cas encore inédits. alt=Manuscrit du Kitab al-waraqat, un manuel d'uṣūl al-fiqh de l'imām al-Juwaynī|vignette|Manuscrit du Kitab al-waraqat, un manuel d'uṣūl al-fiqh de l'imām al-Juwaynī Le Kitab al-Waraqat de l'imam al-Juwayni est un manuel destiné à des débutants. Il commence par donner une définition des usûl al-fiqh : « Al-Asl [pluriel : usûl], est la racine, qui sert de fondement à tout le reste ». « Le fiqh est la science de toutes les règles de la Shariah qui dérivent de l'ijtihad ». L'ijtihad peut être définie comme l'effort de déduction permettant de définir le statut légal d'un cas inédit, non mentionné dans les Textes, à partir d'un cas déjà connu. La notion d'effort est à la racine du mot ijtihad ; et le mot fiqh est de la même étymologie que le verbe comprendre. Voilà pourquoi on peut dire, comme Jeanine Ladjili-Mouchette, que "la science du droit musulman est une science de l’étude du texte, de l’exégèse". Le rôle du docteur de la loi « consiste précisément à poser les règles de la découverte du jugement ou hukm à partir des adilla »[preuves]. Ces preuves, sont les sources. Les usûl al-fiqh ont été codifiées par al-Shafi'ī dans Ar-Risāla fī Uṣūl al-Fiqh (Épître sur les fondements de la jurisprudence). Alors que les sectes se multipliaient autant que les interprétations divergentes, al-Shafi'i a souhaité définir des règles claires afin d'interdire l'arbitraire. Cependant, il a fait en sorte de ne pas supprimer complètement ces différences d'interprétations, afin de conserver un certain pluralisme, laissant la possibilité à plusieurs écoles de droit d'exister. Les sources se divisent traditionnellement en deux catégories : Première catégorie d'une part, qui sont les sources fondamentales que sont le Coran et la sunna, le qiyas (ar. قياس), ou raisonnement par analogie, et l'idjma' (ar.