vignette|La calligraphie islamique est le nom des douze imams chiites Et Mahomet
Le 'chiisme duodécimain' (اثنا عشرية, Ithnā'ashariyya) désigne le groupe des chiites qui croient dans l'existence des douze imams. Le dogme s'est ainsi formé à partir de 874-940, dans le cadre de l'occultation du douzième imam. Majoritairement opposé aux ghulat, le chiisme duodécimain subit par la suite une influence du mutazilisme. Au fil du temps, le chiisme passe d'une idéologie politique à une idéologie militante.
Ils sont majoritaires en Azerbaïdjan, à Bahreïn, en Iran, en Irak, et constituent un tiers de la population au Liban.
Le chiisme duodécimain est le courant officiel de l'Iran depuis la fondation de la dynastie safavide par Ismaïl en 1501.
La majorité des duodécimains suivent le jafarisme. D'autres duodécimains sont ghulat, alaouites, alévis ou qizilbash.
Les duodécimains ont plusieurs caractéristiques.
Shī'a (« chiisme »), signifiant partisans d'Ali (en arabe Shī'a désigne à l’origine un groupe de partisans). Les Shī'a considèrent Ali ibn Abî Tâlib comme successeur légitime de Mahomet.
Ja'farī est toujours utilisé pour se référer au madhhab de la majorité des duodécimains. Le terme Ja'farī est utilisé à la fois pour le fiqh (« jurisprudence »). Ce terme est attribué à Jaʕfar as-Sādiq, que les chiites considèrent comme leur sixième imam. D'autres duodécimains sont ghulat, alaouites, alévis ou qizilbash.
imâmisme est une référence à la croyance duodécimaine dans des imams saints et infaillibles après Mahomet. Ce concept est retrouvé dans les autres branches du chiisme (ismaéliens notamment).
Rawafid, terme souvent connoté négativement et utilisé par les sunnites qui signifie « ceux du refus ». C'est une référence au refus par les duodécimains de la légitimité des 3 premiers califes (Abu Bakr, Omar et Othman), leur préférant 'Ali. Râfidî (en arabe : الرافضي) est un mot arabe, attribué premièrement à un groupe dans l’armée de Zayd b. Ali b. Al-Husayn, qui avait abandonné ce dernier au cours de la bataille.