thumb|Un manoir médiéval : Penshurst Place
thumb|Aménagement d'époque élisabéthaine (galerie) à Haddon Hall
thumb|Un ancien monastère transformé en château : Lacock Abbey
thumb|Un château de style palladien : Kedleston Hall
thumb|Le château néo-gothique de Horace Walpole
Le terme français « château anglais » traduit improprement le terme générique anglais country house (littéralement : maison de campagne). Il s'agit de demeures plus ou moins vastes, entourées d'un parc d'agrément, propriétés ancestrales de grandes familles (titrées ou non) qui possédaient aussi en général un hôtel particulier à Londres (). Ces résidences, principales ou secondaires, lieux de pouvoir d'aristocrates ou de grands propriétaires terriens (landed gentry) qui, jusqu'au premier tiers du , tiraient leurs revenus de leurs terres et régentaient l'Angleterre rurale, sont qualifiées en français, de manoirs, châteaux, gentilhommières.
Comme dans le reste de l'Europe, la fin du Moyen Âge voit les guerres féodales disparaitre et le pouvoir royal se renforcer, garant d'une certaine stabilité politique. Aussi la fonction résidentielle des châteaux prend-elle désormais le pas sur leur fonction défensive.
En Angleterre, les premières country houses apparaissent sous les Tudor, avec le remaniement progressif des demeures fortifiées. Puis, avec la dissolution des monastères, de nombreux bâtiments ecclésiastiques furent transformés en résidences privées, comme l'abbaye de Lacock, celle de Woburn ou encore celle de Forde, et le règne d'Élisabeth vit apparaître de véritables palais, comme Burghley House, Longleat ou le manoir royal de Hatfield et, plus tard, le palais baroque de Blenheim. C'est durant « l'âge d'or » élisabéthain et le règne de son successeur (Ère jacobéenne) qu'ont commencé à faire leur apparition les premières demeures conçues par un architecte pour les grands aristocrates, que l'on considère aujourd'hui comme les plus parfaits exemples de la « maison de campagne anglaise ».