Jacques Massu, né le à Châlons-sur-Marne (actuellement Châlons en Champagne, dans la Marne) et mort le à Conflans-sur-Loing (Loiret), est un militaire français. Officier général, compagnon de la Libération et commandant en chef des forces françaises en Allemagne, il s'illustre notamment dans la colonne Leclerc et la durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant la guerre d'Algérie, il est à la tête de la 10e division parachutiste, mise en cause pour des faits de torture (par Henri Alleg et Louisette Ighilahriz notamment). Massu reconnaît son usage en 1971 dans son livre La Vraie Bataille d'Alger, expliquant que ces méthodes inspirées de la guerre d'Indochine auraient favorisé la lutte contre le terrorisme du FLN. Il a par la suite exprimé ses regrets quant au recours à la torture. Jacques Massu est né à Chalons-sur-Marne dans une famille d'officiers militaires français. Il fait ses études au lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris, au collège libre Saint-François de Sales à Gien (1919-1925) puis au Prytanée national militaire (1926-1928) de La Flèche où il a reçu le matricule 9953a. Entré à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, il en sort en 1930 (promotion Maréchal-Foch) et commence sa carrière militaire comme sous-lieutenant de l'infanterie coloniale dans les colonies françaises du Maroc, du Togo et du Tchad. Il est capitaine en Afrique équatoriale, à la tête de la du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad et de la subdivision militaire du Tibesti, quand il répond à l'appel du du général de Gaulle et rejoint la France libre, aux côtés du gouverneur Félix Éboué en . Il participe à la bataille du Fezzan avec la colonne Leclerc. Méhariste au Tibesti, il a transformé son « vaisseau du désert » en « pétrolier » pour un rendez-vous de ravitaillement avec les camions de Bagnold du Long Range Desert Group qui prenaient les Forces françaises libres (FFL) de Leclerc comme passagers. En 1941, il est à la tête du Bataillon de Marche du Tchad et se place sous les ordres du général Leclerc.
Emmanuel Pierre Jean Ravalet, Marc Antoine Messer