Dans la religion grecque antique et la mythologie grecque, Hadès (en grec ancien ou ) est une divinité chthonienne. Il est un Cronide, frère de Zeus et de Poséidon. Comme Zeus gouverne le Ciel et Poséidon la Mer, Hadès règne sous la terre et pour cette raison il est souvent considéré comme le . Il est marié à Perséphone. Il correspond au Sarapis ptolémaïque et au Pluton romain.
Une explication étymologique souvent donnée pour le mot « Hadès » le décompose en un (du verbe , « voir »), qui signifierait « que l'on ne voit pas ». Or, d'un point de vue linguistique, l'hypothèse est contestable. En effet, le préfixe privatif, issu de la vocalisation d'un *n, est nécessairement bref, alors que comporte un (alpha long) initial. L'aspiration est également gênante. Il se pourrait donc qu'il ne s'agisse que d'une étymologie populaire, existant déjà dans l'Antiquité. Cependant, si les hypothèses concernant le nom du dieu demeurent très discutées, les recherches récentes tendent à réhabiliter cette étymologie en expliquant la double particularité du nom par la crase du nominatif.
Pour sa part, l'indologue Paul Thieme a expliqué son nom selon l'indo-européen *sm̩-vid- « rassemblement (des morts) ».
En grec homérique et ionique, il était connu sous le nom d'Áïdēs. Le nom tel qu'il fut connu à l'époque classique était Háidēs (Ἅιδης). Plus tard, l'iota est devenu silencieux, puis un marquage en indice (ᾍδης) et a finalement été complètement omis (Άδης).
Il est le premier fils de Cronos (Saturne pour les Romains) et de Rhéa, et le frère d'Hestia, Déméter, Héra, Zeus et Poséidon. Comme eux, il est avalé par son père et n'est libéré que lorsque Zeus, sauvé par Rhéa, tue Cronos et ouvre son ventre pour faire sortir ses frères et sœurs qui avaient tous grandi dans l'estomac de leur père.
Il prend part à la titanomachie et reçoit des Cyclopes la kunée, un casque merveilleux qui rend invisible, alors que Zeus reçoit le foudre et Poséidon le trident. Ce casque merveilleux, peut le rendre même invisible aux yeux des dieux, ce qui est impossible pour les autres dieux, qui ne peuvent se rendre invisibles qu'aux mortels.