L'Évangile de Marie ou Évangile selon Marie est un texte gnostique, probablement du . La principale source manuscrite est le codex de Berlin, qui en donne une version, lacunaire, en sahidique, un dialecte du copte. Deux fragments en grec du ont également été retrouvés.
Le colophon mentionne en copte qu'il s'agit d'un "évangile selon Marihamm" et cette Marie est généralement identifiée, sans certitude, comme étant Marie de Magdala.
Ce texte est considéré comme un évangile apocryphe. Les seuls évangiles reconnus par les principales Églises chrétiennes étant les quatre évangiles dits canoniques, constitués par les trois évangiles synoptiques auxquels s'ajoute l'Évangile selon Jean.
L'évangile de Marie a été révélé lors de la découverte en 1896 en Égypte, d'un manuscrit écrit dans un dialecte Copte. Ce document, connu sous le nom de codex de Berlin, est daté du début du et contient quatre textes différents. Le premier est l'évangile de Marie, rédigé sur les dix-huit premières pages et les quatre premières lignes de la page dix-neuf. Il est toutefois excessivement fragmentaire car il ne subsiste que les pages 8,9, 10 et 19.
Deux fragments écrits en grec, issus du (découvert en 1935) et du papyrus d'Oxyrhynque 3225 (identifié en 1985), datés du début , recoupent le contenu du codex de berlin, mais ne permettent pas de combler ses lacunes. Ils permettent toutefois d'établir que l'évangile original avait été écrit en grec au cours du .
Le texte a pour thèmes principaux la mortalité, le rejet des lois qui emprisonnent et l'ascension de l'âme selon le gnosticisme. Marie de Magdala y est présentée comme la disciple privilégiée du Maître, celle qu'il a aimée "plus que toutes les autres femmes".
Dans cet évangile, le Sauveur transmet d'abord ouvertement son enseignement à ses disciples, puis il les quitte. Les disciples étant dans l'angoisse de la suite des événements, Marie-Madeleine se lève pour prendre la parole et les consoler. Elle leur fait part d'un enseignement secret qu'elle seule a reçu du Maître.