thumb|Rangers en cuir neuve, modèle réglementaire en usage dans l'Armée française (dits BMJA) dont les lacets ne sont encore pas mis (pointure 45).
Les rangers ou bottes de combat sont des chaussures montantes, qui soutiennent les chevilles grâce à un système de guêtron fermé par une ou deux boucles à ardillon. Elles sont utilisées principalement par les militaires. Dans l'armée française, l'appellation administrative est « Brodequin de Marche à Jambières Attenantes » (BMJA). En argot français, ces bottes sont aussi appelées « rangeots » (prononcé 'randjo' /ʁɑ̃dʒo/)
Ce modèle de chaussures offre quatre avantages. D'abord, il permet une plus grande étanchéité et évite d'avoir à rajouter une paire de guêtre ou de jambières. Ensuite, il limite la possibilité pour des cailloux ou des corps étrangers d'entrer dans la chaussure ce qui pourrait blesser le pied. Puis, il renforce la cheville et limite les possibilités de traumatisme, notamment les torsions, lors des sauts en parachute ou dans les terrains difficiles. Enfin, l'épaisseur de leur semelles parfois renforcée de plaques métalliques permet, d'une part, de protéger les pieds et les malléoles des objets blessants, pierres aiguës, pièges à picots et limite les traumatismes causés par la marche sur les articulations des membres inférieurs et du bassin et aussi de la hanche.
Par rapport aux bottes, les bottes de combat sont plus proches du pied et de la cheville. Elles évitent donc les frottements contre la peau. En revanche, elles sont relativement lourdes, une paire de rangers réglementaire modèle 1965 de l'Armée française pèse plus de 1,900 kilogramme et prennent du temps à lacer. C'est pourquoi, des mécanismes de laçage rapide ont été mis au point par la troupe comme le laçage dit « commando » qui saute un œillet sur deux.
En outre, les boucles à ardillon peuvent s'accrocher aux suspentes de parachute, crever les canots pneumatiques et déchirer les bas de pantalons. Enfin, le serrage de la cheville peut entraîner des problèmes circulatoires eux-mêmes générateurs de varices, d'affaiblissements ou de régressions musculaire localisés.