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Un dieu des Portes (Sinogramme simplifié : 门神; pinyin : ménshén) est la représentation chinoise d'un dieu ou d'un héros populaire de Chine peinte ou dessinée, placée de chaque côté de l'entrée d’un temple ou d’une maison, qui est censée empêcher les mauvais esprits et les démons d’entrer.
Les dieux des portes vont souvent par paire, et se font face (on croit que placer les figures dos à dos porte malheur). Il y a plusieurs formes différentes de dieux des portes. Les plus souvent utilisés sont les Généraux Qin Shubao (秦叔宝) et Yuchi Jingde (尉迟敬德). Les figures de Wei Zheng (魏征) ou de Zhong Kui (钟馗) sont employées sur les portes à un battant (quoique pour ce dernier, il arrive qu'elles soient représentées en double).
Il n'y avait qu'un « Gardien » au départ, c'était le premier parmi tous les « Gardiens du Bouddhisme » ou Dharmapāla et il vient directement de la religion hindoue, c'est uniquement par commodité avec la religion chinoise qu'il fallut créer une "paire" (parce que les portes allaient par deux) pour créer des « Esprits/Dieux des Portes ». Même le texte original fut modifié pour y inclure une paire et non un fils unique : Quelque part, dans un royaume en Inde, l'épouse d'un Roi donna naissance à fils, qui devinrent tous des « Buddha » ; une de ses concubines, elle, lui donna alors un fils unique. Cet enfant s'appelait Guhyapāda (गुह्यपद), et fit le vœu de protéger ses frères ; pour cela, il devint leur "Garde du Corps" personnel.
Encore plus incroyable, quand on pense que cette histoire descend directement d'une sculpture du représentant le Bouddha et le demi-héros grec le plus populaire de cette époque, qu'était Héraclès/Hercule (Ἡρακλῆς). On y voit le héros se tenant derrière lui armé de sa massue. En effet, à cette époque, les croyants avaient besoin de représenter le Bouddha comme un humain et cherchaient à définir son iconographie définitive. Comme à l'époque, c'était surtout la statuaire gréco-romaine qui prédominait, on l'utilisa pour représenter « l’Éveillé ».